7 mai 2017

Accident, grande perte ou tragédie?

Cours 101 «faits alternatifs»

Une tragédie
(Auteur inconnu)

Le Président des États-Unis, Donald Trump, visite une école primaire.

Le professeur demande au Président s'il veut bien mener la discussion autour du mot «tragédie». Trump demande qui connait un exemple de tragédie.

Un petit garçon se lève et propose :
- Si mon meilleur ami se fait tuer sur la route par une automobile, c'est une tragédie.
- Non, dit Trump, c'est un accident.

Une petite fille leva la main :
- Si un autobus transportant 50 enfants tombe d'une falaise et que tout le monde est tué, c'est une tragédie!
- Je crains que non, explique le Président. C'est ce qu'on appelle une grande perte.

Le silence se fit dans la classe. Trump demande alors :
- N'y a-t-il personne ici qui puisse me donner un exemple de tragédie?

Finalement, au fond de la salle, un petit garçon lève la main et dit :
- Si l'avion présidentiel vous transportant est frappé par un tir de missile et est complètement désintégré, c'est une tragédie.
- Formidable!, s'exclama Trump, c'est exact. Et peux-tu nous dire pourquoi?
- Eh bien, dit le garçon, il faut bien que ce soit une tragédie, car ce ne serait certainement pas une grande perte, et probablement pas un accident non plus!

La vraie tragédie : Trump au pouvoir. Le clown orange et sa clique de climatosceptiques vont continuer d'affirmer qu'il n'y a pas de changements climatiques. Grrrr.


Cela dit, il faudrait plutôt demander aux sinistrés, dans l’eau par-dessus la ceinture, comment ils qualifient leur situation. La fonte des neiges et la pluie continuelle (à chaque jour s’ajoutent 15 à 20 centimètres d’eau) ont accéléré le débit à grande vitesse et inondent les rivages du fleuve, des rivières et des lacs. Plusieurs citoyens ne manquent pas de courage, mais l’épuisement physique et psychologique finit par avoir raison de l’espoir. Une sinistrée racontait qu’elle va continuer de résister car si elle abandonne, elle perd tout – très peu de compagnies d’assurance couvrent les dommages ou la reconstruction quand il s’agit d’un «fait de Dieu». Les autorités tentent de rassurer la population en disant que c’est de l’eau «propre» et qu’il n’y a aucun danger d’épidémie. Néanmoins, les digues se rompent, de sorte que les refoulements d’égouts et l’engorgement des stations d’épuration constituent une sérieuse menace à la salubrité. L’eau n’a pas de frontières, les bactéries et les virus non plus.

Mes amis qui habitent sur une île située sur la Rivière-des-Prairies sont sur le qui-vive depuis des lunes et ne dorment plus. Horrible. C'est tout le Québec et les provinces de l'Est qui sont touchés. Le sentiment d'impuissance finit par saper le moral des plus résilients. Ce n'est pas seulement une tragédie, c'est une crise d'une ampleur quasiment ingérable. Tout ce qu'on peut espérer, c'est qu'au moins la pluie cesse.

Photo : La Presse canadienne / Justin Tang

Débordements de la rivière des Outaouais


Ville de New York, vendredi 5 mai

Le Missouri et l’Arkansas n’ont pas été épargnés; il semble qu’il s’agit d’un record selon le Washington Post. Photo : Missouri, St. Louis.

La liste pourrait s’allonger indéfiniment.

En marge des mouvements de population dus aux conflits politiques, il y a ceux causés par les bouleversements climatiques, amorcés depuis déjà longtemps. Sécheresses, inondations et grands incendies en alternance. Certaines régions ont été jusqu’à maintenant relativement épargnées. Mais, je crois qu’en définitive les éléments l’emportent toujours sur les tentatives humaines de les contrôler. Il est quasi impossible d’être adéquatement préparés pour résoudre les immenses problèmes encourus par une chaîne de désastres. «La Nature parle mais le genre humain n’écoute pas.» ~ Victor Hugo (Je la répète souvent celle-là, mais...)

«Nous vivons sur une planète rude et inhospitalière. Aucun organisme, aucune espèce, aucun règne n’échappe aux catastrophes et à la mort. Bactéries, plantes, insectes, animaux et humains s’entretuent, et ironiquement, dans la chaîne des actions et réactions, en définitive, les bactéries et les virus nous tuent. Mère Nature utilise sans doute ce genre d’astuce au profit de l’évolution biologique sélective. Conséquemment, tout au long de notre vie (quel que soit le règne), nous devons composer avec la survie.» (Blogue Air Karma) Ce qui suit tant à le prouver.  

Photo : BBC

Fonte du pergélisol : bacilles, bactéries et virus, «congelés» dans la couche de glace depuis plusieurs siècles, se réveillent et se mettent à gigoter...

Via le site de Bill McKibben : https://twitter.com/billmckibben
There are diseases hidden in ice, and they are waking up (Long dormant bacteria and viruses, trapped in ice and permafrost for centuries, are reviving as Earth’s climate warms.
http://www.bbc.com/earth/story/20170504-there-are-diseases-hidden-in-ice-and-they-are-waking-up  

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