30 décembre 2012

Clips de fin d'année

Depuis combien de centenaires répétons-nous ces nobles vœux au nouvel an :  
Paix et harmonie sur terre!
Fin de la pauvreté et de la faim sur terre!
Amour, joie, bonheur et prospérité pour tous!

Sommes-nous sérieux, euh, je veux dire… sincères?

Changer le dernier chiffre de l’année ne changera pas grand chose à la destinée de notre civilisation «bulldozer».

J’ai découvert ce clip sur un blogami. Il s’agit d’un rapide survol de l’évolution de l’homme intitulé «Man - L'homme», par Steve Cutts – à faire circuler pour le questionnement qu’il suscite. Commentaire d’un internaute sur YouTube : «c’est de la merde verte de propagande environnementaliste». Et, de quelle propagande nous vient toute la merde brune en surabondance?



Je ne sais pas si son clip est boycotté ou quoi, mais voici un lien au cas où il disparaîtrait à nouveau :
http://www.blinkx.com/watch-video/man-by-steve-cutts/xDKLWQCiVGbMxSYqW4ZNeA 

Dans le même ordre d’idée :

http://situationplanetaire.blogspot.ca/2012/03/la-terre-sest-tue.html
http://situationplanetaire.blogspot.ca/2010/08/terre-aux-abois.html

Une prise de conscience globale s’impose, ça presse…

La réflexion de Fred Pellerin  



Il faut que tu saches

Il faut que tu saches
Si la vie c'est de naître ou mourir
Lequel des remords ou des triomphes sont les plus féconds
S'il vaut mieux trouver des réponses ou poser des questions
S'il faut retenir les prénoms pis enterrer les noms
Si c'est perdre son temps qu'espérer la moisson
Saches si la peur est un trésor, si la fuite est la mort

Toi qui viendras après moi
Toi qui viendras après moi

Il faut que tu saches
Si l'amour est un ciel ou une prison
Si ton sexe est une fleur, un poison, ta peau qu'une saison
Tes yeux c’est-tu les deux miroirs des phares dans la nuit
Tes mains doivent tenir fermement ou s'ouvrir tendrement
Quel sang irrigue ton cœur si tu détiens celui des autres
Saches s'il vaut mieux lâcher prise ou combattre en mordant

Toi qui viendras après moi
Toi qui viendras après moi  

Toi il faut que tu saches
Car moi et les miens on n'a pas su
Il faut que tu saches s’il vaut mieux marcher en aveugle
Ou patient espérant l'inconnu immobile et confiant
Le courage c’est-tu de prêter flanc aux brises pis aux griffes
De s'protéger de se cacher du froid pis des attaques
Est-ce la guerre qui répare, est-ce la paix qui sépare
Saches si l'enfant y'est plus petit ou ben plus grand que toi

Toi qui viendras après moi
Toi qui viendras après moi

Et si tu m'rejoins dans la nuit d'un jour tu m'diras si tu sais
Ou si comme moi étourdi par le monde
Par l'ivresse des vues par la folie des tueurs
Dans la chaleur de l'autre étourdi comme moi
Si tu sais toujours pas
Crois comme moi qui cherche à croire
Que l'important c'tait pas d'savoir mais d'jamais oublier d'chercher
Pour ceux qui viendront après toi

Pour ceux qui viendront après toi
Pour ceux qui viendront après toi

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Hécaterre
 
Une décision significative si l’on désire sincèrement un monde meilleur...  
 
Si vous hésitez à passer au végétarisme pour des raisons de santé, prenez le temps d’écouter ce documentaire québécois. Des témoignages de médecins, des images percutantes et des suggestions pour changer les habitudes alimentaires. J’ai été étonnée d’apprendre que la mère de Céline Dion était végétarienne depuis près de 20 ans! – il n’y a pas d’âge pour les virages à 180…
 
La face cachée de la viande
http://www.youtube.com/watch?v=vJCiHeIVQnQ&feature=player_embedded

«Quiconque veut sauver la planète doit commencer par cesser de manger de la viande. C’est le geste le plus important que nous puissions poser. Quand on y pense, le végétarisme est une approche globale remarquable qui permet de lutter à la fois contre les problèmes de l’environnement, de la faim dans le monde et de la cruauté envers les animaux.»
~ Paul McCartney 

Si la question vous intéresse, voyez les libellés "Végétarisme" et "Zoofriendly"...

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Un avant-gout de mes vœux du premier de l’an
De mon ayatollah du savoir «être» : Mark Twain

«L'homme est l'Animal Raisonnable. Telle est la revendication. Je pense que le débat est ouvert à la dispute. En effet, mes expériences m’ont prouvé qu'il est l'Animal Déraisonnable... En vérité, l'homme est incurablement insensé. Les choses simples que les autres animaux apprennent facilement, il est incapable de les apprendre. Voici l'une de mes expériences. En une heure, j'ai enseigné à un chat et à un chien à devenir amis. Je les mis dans une cage. Une heure plus tard, je leur ai enseigné à devenir amis avec un lapin. Au bout de deux jours, j'ai été en mesure d'introduire un renard, une oie, un écureuil et des colombes. Finalement, un singe. Ils vivaient ensemble en paix; même affectueusement.

Ensuite, dans une autre cage, j’ai confiné un catholique irlandais de Tipperary, et dès qu'il fut dompté, j'ai introduit un presbytérien écossais d'Aberdeen. Puis, un turc de Constantinople, un chrétien grec de Crète, un arménien, un méthodiste des contrées sauvages de l'Arkansas, un bouddhiste de Chine et un brahman de Bénarès. Et enfin, un colonel de l'Armée du Salut de Wapping. Ensuite, je les ai laissés là pendant deux jours complets. Quand je suis revenu pour noter les résultats, dans la cage des Animaux Supérieurs tout fonctionnait bien, mais dans l'autre, il y avait un horrible bric-à-brac de turbans, de fez, de plaids, d’os et de chair – aucun spécimen laissé vivant. Les Animaux Raisonnables ne s'étaient pas entendus sur un détail théologique et voulaient porter l'affaire devant la cours supérieure.»

The Higher Animals: A Mark Twain Bestiary
[Les Animaux Supérieurs : Un bestiaire de Mark Twain]


29 décembre 2012

Écoutez-le chanter ce violon…

Un moment de paix intérieure après le chaos

Jaime Laredo / Glenn Gould



Intéressant de comparer la même sonate cette fois interprétée par  
Yehudi Menuhin / Glenn Gould :
https://www.youtube.com/watch?v=uzJsfZHssIs

26 décembre 2012

Survivre aux réunions de famille


Je ne me souviens pas d’une seule réception de famille où il n’y ait pas eu d’anicroches en raison de la rivalité, des enfants mal éduqués, des vieilles chicanes, des farces déplacées (l’abus d’alcool aidant…), etcetera. Il y a également des mélanges de personnalités explosifs… Un beau jour, j’ai décidé de ne plus participer à des réceptions de plus de six personnes. Fini, terminé! quitte à passer les fêtes toute seule; c’est arrivé, et j’en garde les meilleurs souvenirs. Depuis, je me limite aux réunions avec les vrais amis s'il y a lieu, que je sois seule ou en couple. On peut rencontrer les gens qu’on aime en individuel n’importe quand, pourquoi la période des Fêtes serait-elle un must?
 
Parfois je lis sur Internet des textes remplis de bonne volonté à ce sujet. Faisons les concessions nécessaires pour rendre tout le monde heureux… Il y a sans doute des familles où c'est harmonieux, mais on sait que ce n’est pas le lot de la majorité. On sait aussi que le bonheur vient de l’intérieur, qu’en réalité, il ne dépend pas du tout de ce que les autres font ou ne font pas… 
 
Alors, comme il reste une couple de réceptions à l’agenda, voici quelques idées coup de pouce.
 
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Comment survivre aux réunions de famille de saison
Dr Tamar Chansky

Oh, comme c’est magique de célébrer les fêtes en famille! Euh, attendez... vraiment? en... famille? @&#! en famille?!?!?!

Inutile de deviner qui vient dîner. Vous connaissez les personnages du casting : l'oncle qui vous a embarrassé quand vous aviez 5, 10 ou 20 ans, sans oublier le frère ou la sœur qui porte et portera toujours de plus beaux vêtements que vous, le beau-frère incapable de comprendre pourquoi vous voulez travailler pour un organisme sans but lucratif, et la tante qui demande «es-tu toujours célibataire?» avec la tête de quelqu’un qui a mangé quelque chose de dégueulasse.

C'est un party. C'est un zoo. Il s'agit de vos proches. Vous y allez le cœur ouvert, et ils vous font subir une chirurgie.

OK, ce n'est peut-être pas aussi pénible. OK, peut-être que ce l'est.

Rapidement, autour de la table, la convivialité familiale à la Norman Rockwell dégénère en un remix de Salvador Dali. Le plus difficile là-dedans? Personne d'autre que vous ne semble remarquer le proverbial couteau planté dans le dos plutôt que dans la dinde, et la tarte en plein visage plutôt que sur le buffet. Oh que ces confusions sont fréquentes en cette période de l'année!
 
Vous sortez de ces «heureuses» retrouvailles démoralisé ou en furie, vous tramez une vengeance, planifiez un rendez-vous supplémentaire chez le psychiatre et ne parlez que de votre famille pendant le trajet du retour. Vous êtes incrédule. Vous n’en revenez pas : ils m’ont encore eu! «Encore?»
 
À propos de quoi êtes-vous incrédule? Les gens sont ce qu’ils sont. Exactement comme ils ont toujours été, année après année. Pourquoi est-il si difficile de vivre avec la façon d’être des gens? Parce que vous ne n’arrivez pas à les accepter. Parce que vous voulez qu'ils soient différents.
 
Surprise! Ils sont toujours pareils. Surprise encore! Vous aussi.
 
Comme le disait Albert Einstein, la folie c’est de faire la même chose encore et encore et s’attendre à des résultats différents (Humm... je me demande comment il s’entendait avec sa famille?) Cette année, faites-vous une faveur, si vous voulez réussir (et ne pas virer fou) pendant les Fêtes, offrez vous un cadeau : attendez-vous à ce qui est prévisible. Si vous vous trompez et que les choses vont bien, tant mieux ! Mais si vous aviez raison et que l'histoire se répète, aucun mal, aucune faute, aucune dépression nerveuse.
 
Trois idées de base :
 
- Ne vous attendez pas à ce que les gens changent : vous serez agréablement surpris s'ils le font.
 
- En fait, vous n'avez pas à changer les gens. En réalité, qu’ils changent ou non, votre vie continuera. Ce qu’ils sont n’est pas votre problème.
 
- Comprenez bien ceci : les gens ne sont probablement pas en train d’essayer de vous rendre fou ou d’être blessants. Ils sont juste eux-mêmes.
 
Voici quelques idées supplémentaires pour demeurer sain d'esprit pendant les réunions de famille :
 
Soyez mobile… dans votre esprit
Si nous ne pouvons pas changer les autres, s'ils refusent tout simplement de bouger, nous pouvons bouger, nous ajuster et nous adapter par rapport à ce que nous attendons d'eux. Attendez-vous à l’habituel ou n’attendez rien du tout. Vous aviez votre propre vie et tout ce dont vous avez besoin avant cette réunion et vous retrouverez le tout après. Quoi qu'il arrive dans l'intervalle ne changera pas ce fait.
 
Levez-vous : soyez mobile, littéralement
Plus une chose vous dérange, plus vous y penser. C’est comme les bruits de mastication ou de mâchoires qui claquent, plus vous les remarquerez et les jugez déplaisants, moins vous êtes capable de détourner votre attention. Décidez que ce n'est pas déplaisant (nous ne prenons pas le bruit du marteau-piqueur ou de la tondeuse personnellement, c'est dans leur nature). Levez-vous, allez vous assoir ailleurs et concentrez-vous sur la nouvelle conversation.
 
Ne personnalisez pas
Oui, certaines personnes sont là pour nous titiller, mais souvent, même dans ce cas, leur mission consiste à nous présenter de vieux problèmes en les projetant sur notre écran. Vous n'êtes pas le seul théâtre où ce film joue. La distribution est large. Les gens qui nous agacent ne cherchent pas à nous rendre fous. Généralement ils font de leur mieux, même s’ils parlent sans réfléchir. Peut-être veulent-ils simplement aider, convaincus de rendre un énorme service en jouant les maitres de cérémonie, en «offrant» leur humour – gratuitement!
 
Il s'agit d'un business, non pas d'une partie de plaisir
Sachez que ces réunions ne seront peut-être pas les plus chaleureuses des fêtes, que ce sera l’aspect «travail» de vos vacances. Alors, planifiez d'autres activités qui seront satisfaisantes, qui vous permettront de «jouer». Dites-vous bien que cette nuit n’a pas besoin d’être la plus fantastique de votre vie. Vous pouvez satisfaire vos besoins ailleurs. Encore une fois, si vous vous trompez et finissez par avoir du plaisir, quelle délicieuse erreur vous aurez commise!
 
Soyez compatissant
Vous pouvez faire semblant que vous vous entendez bien, ou vous lamentez que ce n’est pas le cas, ou jouez à la roulette du blâme : «c’est de ta faute, c'est de leur faute». Ou bien... vous pouvez laisser faire.
       Au lieu de souhaiter que la personne tombe malade, essayez d’imaginer pourquoi elle agit de manière à frustrer tout le monde. Mettez-vous à sa place. Peut-être que c’est difficile pour elle de vivre ainsi. Il y a peut-être de bonnes raisons. Peut-être qu’elle ne veut pas être méchante. C’est tout ce qu'elle sait faire, elle ne connait pas mieux à l'heure actuelle. Tendez-lui une perche avec humour, donnez-lui la chance de faire quelque chose de mieux (ou de différent, n’importe quoi de différent serait probablement mieux).
 
Donner au lieu de recevoir
Sachant que vos besoins émotionnels ne seront pas comblés, envisagez un virage à 180. Peut-être que c'est le moment d'être généreux, d’apporter et de répandre de la joie. Vous repartirez en ayant contribué au bien de tous.
 
Relativisez
Même si vous avez l’impression que ces réunions sont interminables et insupportables, n'oubliez pas que la nuit finira, et que vous retournerez chez vous. Ce n'est pas pour toute la vie, c'est juste une mince tranche du gâteau – le gâteau étant votre vie. Pensez à toutes les autres facettes de votre vie. Vous avez sans doute une «famille choisie» d’amis et de collègues de travail dont vous aimez la présence, et que cette réunion de famille vous fait apprécier encore plus. Et souvenez-vous qu’une pomme pourrie ne gâche pas toutes les autres. Les membres de votre famille ne vous agacent peut-être pas tous – seulement quelques-uns peut-être – ou plus souvent y en a-t-il qu’un seul qui vous incommode. Dissociez. Contenez le déversement, profitez de chaque chose et de toutes les autres personnes, sauf celle-là – vous avez le droit.
 
Voilà  peut-être des leçons que la famille de Norman Rockwell avait comprises. Sinon,  on peut toujours se dire que les réunions à la Salvador Dali sont beaucoup plus animées et faites pour rendre la conversation du retour plus palpitante.
 
Original en anglais :
http://www.care2.com/greenliving/how-to-survive-family-holiday-gatherings.html 

25 décembre 2012

Journal de bord



Lundi 24 décembre, 15h00
Promenade en nature, loin de la cacophonie et de l’hystérie noëlifique.
 
Des bernaches!
Est-il normal par ce froid de canard de les voir voler en cercle comme des corneilles?
Désorientées?
Ont-elles perdu le Sud?
Leur boussole interne a-t-elle déraillé?
 
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On ne veut pas savoir que le smog électromagnétique envahit de plus en plus notre atmosphère. Nous voulons continuer d’abuser sans restriction de nos joujoux électroniques; c’est trop magique... Autant dire à un enfant «cesse de manger des bonbons tu vas perdre des dents», tout en sachant qu’il en mangera en cachette…
 
Certaines applications ont certes une grande utilité, mais encore une fois, les excès auront notre peau. Les endroits épargnés de cette pollution sont rarissimes – aussi loin qu’on aille il y a des lignes à haute tension et des tours satellitaires pas très loin.
 
Nous avons perdu la boule, mais à force de nous zapper mutuellement, peut-être qu’un jour nos circuits grilleront – plus d’orientation interne valide. Les ondes traversent notre corps, et comme tous les autres animaux, notre cerveau contient des cristaux de magnétite. Notre système nerveux a une capacité limitée d’absorption de ces ondes artificielles qui dépassent largement en intensité celles du rayonnement solaire et stellaire.
 
 
On a donc créé des  instruments pour mesurer notre exposition au rayonnement des ondes magnétiques artificielles (alimentations électriques, ordinateurs, électroménagers, transformateurs EDF, lignes à très haute tension, antennes relais, Wifi, Wimax, téléphones GSM, 3G, Bluetooth, etc.). Ainsi, certains pourront décider de réduire la quantité d’objets émetteurs dans leurs maisons empoisonnées.
 
Mais ça me fait penser au patient qui prend un médicament et dont on doit traiter les effets secondaires avec un autre médicament, et les effets secondaires des deux premiers avec un autre médicament…
 
Si la faune est touchée, pourquoi serions-nous exemptés?
 
L'épidémiologiste américain George Carlo, membre de l'initiative Safe Wireless Initiative, ainsi que d’autres chercheurs, craignent que les champs électromagnétiques artificiels soient en partie responsables de la disparition des abeilles constatée simultanément sur plusieurs continents depuis quelques années. Il semble que les pesticides, les virus et pollens de plantes OGM sécrétant du Bt affectent l'immunité des abeilles. Mais le «syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles» serait relié à l’incapacité des abeilles de retrouver leur colonie. Le syndrome s'est développé au même rythme que la propagation de la téléphonie mobile. Selon l’expérience d’un apiculteur suisse, la population des ruches a été décimée après une exposition de 12 colonies d'abeilles à une distance de 200 m d'une antenne de relais d’une entreprise de téléphonie mobile. La moitié des abeilles présentes au début de l'expérience sont mortes.

24 décembre 2012

Bouilles de Noël

Je ne suis pas seule à avoir trouvé le Père Noël rébarbatif – hiiiii  :-)
 
 

 Vous aimerez peut-être :

Good miam-miam

Même le chat n’en veut pas… trop sec! 


JOYEUX NOËL
aux visiteurs qui le célèbrent!

Photos web

  Si mon point de vue humoristique sur les Fêtes vous intéresse - le lien a été rétabli http://situationplanetaire.blogspot.ca/2010/12/les-fetes.html http://situationplanetaire.blogspot.ca/2011/12/la-saison-de-livresse.html

23 décembre 2012

Ouf! un sursis, mais...


 
Ça m’a tout l’air que les Mayas ont fait des erreurs de calcul... On est encore là.
Merci de diffuser largement ce message de ma part à toutes celles et ceux qui auraient reçu le premier et qui m’auraient écouté.
    Mille excuses. 
       André Sauvé
 
P.-S. – Au fait, on dit «fin du monde» ou «faim du monde»?

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Pour faire un don et voir la première vidéo :  

22 décembre 2012

Vive la communication!

Selon une recherche, il semble que les gens textent pendant le sommeil sans s’en rendre compte – un réflexe?! On leur conseille de remiser le téléphone hors de la chambre.
 
Depuis quelques semaines, je prends le temps de lire des vrais livres – vrais, c’est-à-dire en trois dimensions. Quelques chapitres de différents auteurs à chaque jour. Avant de m’endormir, je choisis deux ou trois mots du dictionnaire de Bernard Pivot que je savoure comme un  vieux porto – à doses homéopathiques pour étirer le plaisir!
 
La «tablette électronique» ne m’attire pas – d’autant plus que tous les téléchargements peuvent disparaitre d’un coup sans crier gare. À moins de passer au feu, mes livres préférés resteront dans ma biblio tant que je vivrai. Parlant de feu, cela me fait penser au roman Fahrenheit 451 : le livre est l’ennemi du bonheur, il favorise un comportement asocial, et il vaut mieux les bruler, privilégier le divertissement (sports, émissions de télé, etc.) pour ne pas déranger la tranquillité d’esprit des masses, heureuses dans leur ignorance. À mon avis le téléphone intelligent et ses bidules connexes favorisent tout autant les comportements asociaux.
 
Bref, l’autre soir, parmi les mots de Pivot, j’ai choisi au hasard «Impatience»*.
 
Les mots de ma vie
Bernard Pivot
Albin Michel, 2011

(Extrait) 
[…]
De toutes les impatiences, la pire est celle qui relève du cœur. L’impatience amoureuse. Anxieux, nerveux, on guette le facteur qui apporterait ou n’apporterait pas la lettre tant espérée. « Tout mon sang se bouleverse pour un courrier manqué », écrivait Mme de Staël, en attente d’une lettre de Louis de Narbonne, son amant. Les yeux rivés sur le téléphone, on priait le ciel qu’il sonnât enfin. Pour annoncer quoi? Une promesse, un refus, une acceptation? Un autre coup de téléphone? Oh! le rire cruel, ou cette voix douce… Non, ne coupez pas, s’il vous plaît… Oui, non, je n’entends pas, je n’entends plus… La lenteur du courrier et les mauvaises liaisons téléphoniques ajoutaient à l’impatience de celui qui ne savait pas encore si ses tentatives, ses audaces, ses premiers mots, ses premiers gestes avaient été bien perçus et s’ils seraient la bonne introduction à une nouvelle aventure sentimentale.

Aujourd’hui, on pourrait croire qu’avec les téléphones, fixe et portable, l’ordinateur, les courriels, les textos, les fax, les blogs, les photos instantanément échangées, les couples se faisant ou se défaisant en un instant, l’impatience amoureuse a disparu. Certes, elle s’étale moins dans le temps, elle n’est plus soumise aux caprices des dames de la poste et du téléphone, mais elle est beaucoup plus violente. Sauvage. Insupportable. Les quelques minutes ou les quelques heures pendant lesquelles on attend le clic qui vous envoie vous faire foutre ou qui vous promet le ciel sont insoutenables. L’ordinateur a un cœur qui bat très vite, vous l’entendez, mais c’est le vôtre. Ne comptez pas sur l’iPhone ou sur le Mac pour qu’il arrête la mauvaise nouvelle ou pour qu’il accélère la bonne. Ce sont des monstres froids. Votre impatience, pourtant si manifeste, si douloureuse, ils s’en fichent.

Heureux amants qui s’envoient des textos comme s’ils échangeaient des balles de ping-pong. Couples séparés par la distance, par le décalage horaire, qui nouent des baisers chaque matin et chaque soir dans des courriels tendres et érotiques. Mais que l’un vienne à manquer, débute alors une frustration impatiente. Pourquoi? Comment? Quelle main jalouse intercepte vos SMS qui sont des SOS? Pourquoi la plus belle déclaration d’amour jamais envoyée sur le Net reste-t-elle sans réponse? En ai-je trop fait? Pas assez? Quel mot manque, qu’elle attendait? On se relit, dix fois, vingt fois, et l’on sent monter en soi, telle une marée, l’impatience du silence, de l’imagination torturée, du secret inaccessible, de la réponse qui ne vient pas et qui ne viendra peut-être jamais.

À propos…

Y a-t-il plus goujat que la rupture par mail? Oui, les condoléances. Y a-t-il plus goujat que la rupture et les condoléances par mail? Oui, par SMS. 

(Pages 186-188)

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J'ai publié quelques messages à propos de la conservation des livres/papier... Vous aimerez peut-être :
http://situationplanetaire.blogspot.ca/2011/12/lere-du-pad.html
http://situationplanetaire.blogspot.ca/2010/05/qui-la-faute.html
http://situationplanetaire.blogspot.ca/2011/08/conservez-vos-livres.html


COMMENTAIRE

* Étrange hasard, le lendemain j’ai reçu un pps intitulé Une prédiction d’Einstein se réalise : «Je crains le jour où la technologie remplacera les interactions humaines. Nous aurons alors créé une génération d’idiots.»

Dans la vie, qu’apprécions-nous le plus? La communication, voyons!
Au resto, au musée, à la plage, en tête-à-tête...  

 
 


Il n’est pas rare de voir des dépendants au texto utiliser simultanément plusieurs écrans à la fois (cellulaire, iPod Touch, etc.) tout en parlant sur Skype et en regardant la télé… À l'image de Dieu nous sommes partout mais pas là.

Bien des gens angoissent à l’idée de revoir la parenté aux Fêtes. Mais quand je pense aux familles élargies, je me dis que pour certains enfants ce peut être déstabilisant et peu réjouissant. Une jeune fille, disait : «Dans mon calendrier, j’ai huit repas de Noël avec les familles de mes deux parents qui se sont remariés plusieurs fois…» (!!!)

Les téléphones intelligents vont surement tinter fort durant les réceptions; c’est un bon moyen de s’évader si la tête est déjà ailleurs…


«Dans mon temps», nous allions dormir sous les manteaux de fourrure empilés sur le lit de nos grands-mères.

20 décembre 2012

Elle était bleue… SEDNA

Il n'y a pas si longtemps. Nous n'avons pas besoin de comètes pour détruire le vivant - nous sommes capables de le faire tu-seuls.


Ce matin j’écoutais une entrevue avec Jean Lemire. Jusqu’à maintenant j'avais l’impression qu’en dépit de tout ce qu’il a filmé, il gardait espoir. Mais là, je pense qu’il voit le mur

SEDNA IV
Un premier bilan
Par Jean Lemire
10 décembre 2012
1000 jours pour la planète : http://sedna.radio-canada.ca/fr/accueil

Le Sedna IV est arrivé aux îles Galápagos. Oui, un vieux rêve pour moi. Mais je n’y suis pas, embourbé dans des centaines d’heures de tournage qui deviendront les films en ondes en février. Le rêve devra attendre, triste constat personnel, mais inévitable décision, compte tenu du calendrier de livraison des films.

Le montage permet de revisiter cette première année de tournage et de dresser un premier bilan. Un bilan relativement simple, mais tragique : la situation environnementale mondiale est plus catastrophique que je ne le pensais! J’essaie d’être un éternel optimiste, de trouver dans les situations les plus alarmantes le côté positif des choses. Cette fois, j’ai de la difficulté. Il y a bien le travail formidable de conservation de certains scientifiques isolés qui, nombreux, dédient leur vie pour sauver une espèce en déclin ou un habitat ravagé par la bêtise humaine. Mais ce n’est pas assez!

Il faut entendre le silence régner dans les forêts tropicales; voir la blancheur de certains récifs coralliens pour comprendre toute la portée de la crise climatique sur la planète; essayer de comprendre comment on tue quelque 75 millions de requins par année pour nourrir une industrie de la soupe aux ailerons, une atrocité que nous tolérons au nom d’une certaine culture; constater comment les espèces envahissantes font des dommages irréversibles aux habitats de la planète, par nos exportations de libre marché; voir l’indifférence, l’insouciance et le gel alarmant du « je-m’en-foutisme » de certains de nos dirigeants, qui voient la sauvegarde de notre planète comme un frein à la sacro-sainte croissance économique.

Le bilan est simple : nous manquerons de temps – et de moyens – pour sauver la vie, sous toutes ses formes. Et pendant ce temps, nous hésitons à réaliser une entente pour faire suite au protocole de Kyoto… Avec 9 milliards d’humains à la fin du prochain siècle et une température moyenne en hausse de 4 à 5°C, on peut prédire sans se tromper que les décennies à venir seront celles de la lutte pour notre propre survie.

Sans doute initiée par cette crise climatique mondiale, nos enfants verront peut-être la fin de l’ère économique, un modèle basé sur une économie qui dépend de la consommation toujours grandissante des humains pour supporter ce système. Un dogme qui suppose l’extraction et le marchandage des ressources naturelles, au-delà des règles élémentaires de régénération, sans soucis réels pour demain et les générations à venir. Un modèle insoutenable!

Il ne reste qu’à espérer que l’héritage de ces temps difficiles engendrera un nouvel équilibre entre l’humanité et la nature, où le développement durable dressera les nouvelles règles de croissance et d’évolution. Mais il faudra sans doute toucher le fond du baril pour espérer le changement vital de nos façons de faire. La fin inévitablement tragique de l’ère économique pourrait bien initier une nouvelle ère de responsabilisation universelle, basée sur le respect de la vie et sur ce qui la supporte. Une ère nouvelle, où l’évaluation de la croissance d’un peuple serait mesurée en « qualité » plutôt qu’en « quantité ».


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Quant aux espoirs d’Yves Paccalet, voici ce qu’il a répondu à un commentaire sur son blog :
       Je l’ai dit plusieurs fois : je suis bipolaire. 90 % de désespoir, 10 % d’espoir…
       J’écris pour clamer ce que je vois poindre au XXIe siècle : d’immenses peines pour nos enfants et petits-enfants. Des désastres difficiles à imaginer, mais qu’il nous faut quand même tenter de décrire d’avance – si nous voulons nous donner une chance de les éviter…
       J’écris par plaisir aussi. Parce que j’aime ça. En hommage aux penseurs et aux écrivains qui m’ont enchanté et nourri : Diogène et Lucrèce, Laozi et Basho, Swift et Voltaire…
       J’espère qu’en composant quelques beaux textes, et en y ajoutant l’ironie nécessaire, je suis un peu plus utile et efficace qu’en m’en tenant à des dossiers de technocrate...

Plastique, 1 & 2
Par Yves Paccalet
1er décembre 2012
Le blog d’Yves Paccalet : http://www.yves-paccalet.fr/blog/

Plastique (1)
(Extrait du Journal de l’auteur.)

Un matin comme un autre. J’ouvre un œil. Je me retourne dans mes draps cinquante pour cent polyester (plastique). J’éteins mon radioréveil en styrène (plastique). Je gagne à tâtons les dalles en vinyle (plastique) de ma salle de bains. Pommeau de douche en plastique. Shampooing dans un flacon de plastique. Porte-serviette en plastique, serviette en fibres synthétiques : plastiques, vous dis-je!

Je m’habille : 50 pour 100 polyester (plastique). Je me chausse : mes semelles sont en polyéthylène (plastique). Petit déjeuner : cafetière électrique en plastique et gâteau emballé dans du plastique. Par bonheur, le café est bio… Je bois un jus de fruit que contenait une bouteille en polychlorure de vinyle (plastique). Je me passe un DVD de musique, support en mylar (plastique). Je sors ma poubelle en plastique.

Je suis plastifié jusqu’à l’os… Notre civilisation se drogue aux plastiques. Elle est emballée dedans comme la mouche dans la toile d’araignée. Elle en use et en abuse, de toutes les textures et de toutes les couleurs. Elle ne peut plus s’en passer. Non seulement elle emballe et s’emballe, mais elle suremballe!

Or, les plastiques sont préparés, synthétisés, polymérisés à partir du pétrole. Ils recèlent du chlore et cent composés polluants qui provoquent des allergies, des stérilités, des cancers, des naissances anormales. Nous en fabriquons des dizaines de millions de tonnes par an, que nous jetons à peine employées ; qui encombrent nos décharges ; ou que nous brûlons en commettant des crimes à la dioxine ou aux PCB…

Je suis anéanti. Je pense me recoucher pour oublier. J’entends pleurer dans la chambre voisine. Mon petit-fils se réveille. Je crois que je vais aller lui voler sa tétine (en plastique), me la planter entre les lèvres et la sucer une heure ou deux pour me rassurer.

Plastique (2)

Nos déchets de plastique se retrouvent en grande quantité partout, notamment dans la mer. Ils y flottent, en surface ou entre deux eaux. Ils sont là pour des siècles… Ils tournent avec les grands courants océaniques. On en a découvert deux concentrations hallucinantes, l’une dans le Pacifique Nord, l’autre dans l’Atlantique Nord, qu’on appelle les « grands gyres » ou les « grands maelströms ». Dans ces zones, les océanographes ne pêchent pas moins de 5 kilogrammes de ces déchets par kilomètre carré, soit six fois plus que de plancton ! Bon appétit aux tortues marines, aux grands poissons, aux dauphins qui gobent ces débris de toutes tailles, par inadvertance ou par erreur, en les confondant avec des proies…

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Veille de...

Bye 2012! Concernant toutes les turbulences vécues autour de la planète, autant tirer un trait …d’humour avec La Stakose.

Qui est responsable des malheurs du monde?
Tout l’monde! sauf vous et moi, bien sûr… :-)

La Stakose (récemment remixée par Stefie Shock)
Groupe Mes Aïeux
Album À l’aube du printemps
Stakose de ma job, stakose des patrons
Stakose de mon ex, stakose des unions
Stakose de mon enfance, stakose d'un traumatisme
Stakose de mon dos, stakose des rhumatismes
Stakose des anglais, stakose de mes parents
Stakose des médias, stakose du gouvernement
Stakose des écolos, stakose des artistes
Stakose d'la malbouffe, stakose d'la police
Dis, de quoi tu te plains
Avec le ventre plein
Dis-moi à quoi tu jongles
Quand tu te ronges les ongles
La question se pose,
C'est-tu vraiment ça la cause?
Stakose de l'église, stakose de la mafia
Stakose des lobbys, stakose de l'Alberta
Stakose de l'ozone, stakose de mon look
Stakose de la dope, stakose de Facebook
Stakose d'Al-Qaïda, stakose des hormones
Stakose des boomers, stakose de l'automne
Stakose de la porno et de l'ignorance
Stakose de Monsanto, stakose de la France
Stakose du climat, stakose du plan Nord
Stakose de la clique et de Quebecor
Stakose trop tout le temps de la connerie humaine
Stakose du système, stakose de la machine
Stakose des riches, stakose de la Chine
Stakose des États, stakose du pétrole
Stakose de Satan, stakose de l'école
Stakose de la déprime, stakose de la corruption
Stakose du cynisme, stakose de la construction
Stakose de Pauline, stakose de la réforme
Stakose du fais simple, stakose de la norme
Stakose du iPhone, stakose de la magouille
Stakose du Wall Street, stakose des pas-de-couilles
Stakose de l'argent, stakose du vote ethnique
Stakose des nids de poule, stakose des deux de pique
Stakose de l'arbitre, stakose de Montréal
Stakose des chicanes, stakose du heavy métal
Stakose du stress, stakose de mon égo
Stakose d'un virus, stakose des jeux vidéo
Stakose du pro tools, stakose de la monarchie
Stakose du Gulf Stream, stakose de l'anarchie
Stakose d'Hollywood, stakose des OGM
Stakose de la jeunesse, stakose de Mennen  
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P.S. : N'hésitez pas à rallonger la litanie - buffet à volonté  :-)
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COMMENTAIRE
Wat is rong wit us?
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Jolis bas de Noël! Vais-je pouvoir les étrenner? 
Woops I think I had tii many martoonis...
Tournez la tête à l'envers, bon exercice contre les crampes d'ordi.  
Blague à part et au cas où … même si l'on n’y croit pas :-)
- Si ce n’était de tous ceux qui ont pensé avant moi – et mieux! – ce blogue serait aux trois-quarts vide; toute ma gratitude. Aux visiteurs qui ont pris le temps de lire mes sélections et de commenter, un chaleureux merci!  
- Dans ma grande naïveté, je continue d’imaginer un bel avenir pour la terre. Si le monde est un amphithéâtre, souhaitons meilleur spectacle et meilleur éclairage.

19 décembre 2012

Le sage Ryôkan

Des écrits qui apaisent l’esprit quand l’hystérie collective tend à prendre le dessus sur toute forme de sagesse et de raison…
 
Extraits de Contes Zen*
 
La cabane de sel
 
Un jour, une petite cabane située sur la plage, brûla. Dans cette cabane, autrefois, on rapportait le sel, on le faisait sécher et on le préparait à la vente. On ne sait pas si Ryôkan l’avait habitée mais voici ce qui arriva :
       Dès que les villageois apprirent que la cabane à sel avait disparu dans les flammes, ils cherchèrent le responsable. Avisant le moine à l’aspect mystérieux, ils l’attrapèrent et décidèrent de le punir. Ils creusèrent un trou dans le sable, y jetèrent Ryôkan puis commencèrent à l’ensevelir. Ryôkan avait presque disparu sous le sable quand, bienheureusement, passa juste à ce moment-là, monsieur Ogoshi Chumin, le médecin des villageois, le médecin s’interposa en faveur de l’enseveli et pour les calmer leur offrit du saké et du poisson.
       Puis il vint en aide à Ryôkan qui se dégageait comme si rien ne s’était passé, et le ramena chez lui pour le réconforter. Monsieur Ogoshi Chumin regardait silencieusement et respectueusement Ryôkan en se demandant : « Pourquoi n’a-t-il pas protesté? Pourquoi s’est-il laissé faire sans rien dire? »
       Ryôkan dit :
 -- Quand les gens sont persuadés d’avoir raison il est inutile d’essayer de les convaincre, même des arguments logiques sont inutiles. Ils n’écoutent pas. C’est pourquoi j’ai laissé faire.
-- Oui, reconnut le médecin; Peut-être que Ryôkan, en suivant le cours des choses tel qu’il se présente, montre ici une grande sagesse, un véritable détachement. Parfois dans ce monde, plus on se débat, plus se produisent des faits contraires alors que si l’on laisse les évènements aller selon leur courant, une meilleure direction apparait.

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Tableau : Ryôkan
Lecture
 
On ne peut pas dire
Que je ne souhaite pas
Rencontrer les gens du monde
Mais être seul
Pour me détendre
Est mon plus grand plaisir.
 
Go goan
 
À l’ombre des arbres
De la montagne Kugami
Dans cette cabane
Je voudrais atteindre le grand âge.
 
Les oiseaux, les animaux sauvages
et les insectes, tous, par leurs chants,
rendent grâce et moi,
je peux écouter leurs prières.
 
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Quand tout près du temple
Dans la forêt printanière
Je joue à la balle avec les enfants
Je souhaiterais
Que jamais de ce jour
Ne survienne la nuit.
 
~ Daigu Ryokan (1758-1831)

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* Contes Zen
Ryôkan Le moine au cœur d’enfant
Traduction du japonais et composition par Claire S. Fontaine
Le Courrier du livre; 2001 

Ryôkan n’a pas laissé de notes précises sur les évènements de sa vie mais a légué, à travers des textes poétiques et son admirable calligraphie, un trésor de sagesse infinie.
       Sur le ton du conte, le lecteur trouvera dans ces pages des anecdotes qui lui permettront de rencontrer ce personnage exception inscrit dans la mémoire du peuple japonais comme « le moine qui jouait à la balle avec les enfants ».

Extrait de l’avant-propos :
Ryôkan n’a pas choisi la solitude, ni la pauvreté comme un renoncement aux choses du monde. Ryôkan n’a renoncé à rien, il s’est mis en position d’accueillir et de recueillir la totalité de l’univers. () Peut-être ce moine « pauvre et solitaire » fut l’être le plus riche et le plus entouré qui soit. Riche et entouré des myriades de cellules vivantes de toutes les galaxies… Et tous ceux qu’il rencontrait, ses amis, les paysans, les villageois, les enfants, étaient comme contaminés par cet espace infini que Ryôkan portait en lui et qui rayonnait sous forme de douceur. ~ Claire S. Fontaine

Complémentaire : Les préceptes de Ryôkan