31 août 2010

Acceptez l'alternance

Voici une stratégie que j’ai adoptée depuis peu. C’est un bon moyen de se souvenir que tout est éphémère – le plaisir comme la douleur, les éloges et les critiques, la fierté et la honte… Tout a un début et une fin. Et c’est très bien ainsi.

Toutes vos expériences passées sont révolues. Chaque pensée que vous avez eue, chaque émotion que vous avez pu ressentir a été chassée par une autre. Vous avez été heureux, triste, jaloux, déprimé, en colère, amoureux, honteux, fier, etc. Que sont devenues ces émotions? Nul ne sait. Ce que nous savons, c’est que tout est appelé à disparaître dans le néant. En prendre conscience est le premier pas vers la libération.

Nos désillusions sont de deux natures. Quand nous éprouvons du plaisir, nous souhaiterions que cela dure toujours. Vœu impossible. Et quand nous faisons l’expérience de la douleur, nous voudrions qu’elle s’en aille au plus vite. Ce qui en général n’arrive pas. Qu’est-ce que le malheur? Le résultat de notre lutte vaine contre le cours naturel des choses.

Prenez conscience que la vie est un long chapelet de sentiments et de situations différentes : un instant présent, suivi d’un autre instant présent. Quand vous vous amusez, sachez, malgré tout le plaisir que cela vous apporte, que cette expérience sera remplacée par une autre, peut-être moins agréable. Si vous acceptez le principe de cette alternance inéluctable, vous serez plus serein lorsqu’elle se produira. Et si vous êtes en peine, sachez que cet état aussi passera. Vous aurez alors un excellent moyen de relativiser vos souffrances.

Cette stratégie n’est pas toujours aisée à mettre en œuvre, mais elle peut vous être d’un grand secours.

Auteur: RICHARD CARLSON
«Ne vous noyez pas dans un verre d’eau», Cent conseils pour vous simplifier la vie!
J’AI LU – Bien-être

- Des fois j'ai l'impression d'avoir le pire job du monde!
- Ouais... bien sûr!

30 août 2010

Cruel destin

Hier soir j’ai vu le documentaire de l’ONF « Martha qui vient du froid », tourné en 2008.

Touchant et extrêmement désolant, d’autant que ce genre de destin a été et est le lot de nombreux peuples sur d’autres continents.

Le film est disponible en DVD.
Bande-annonce sur le site de l’ONF : http://onf.ca/film/Martha_qui_vient_du_froid

Synopsis : Le film raconte la vie de Martha et de sa famille dans un des lieux les plus inhospitaliers du monde : l’île d’Ellesmere*. Dans les années 1950, comme plusieurs familles inuites, la famille de Martha a été déplacée par le gouvernement qui voulait assurer une présence sur ce territoire. Elle n'a que 5 ans lorsque sa famille et d'autres membres de la communauté d'Inukjuak acceptent l'offre du gouvernement canadien d'aller s'établir dans l'Arctique. Mais pour eux, les promesses de vie meilleure se muent rapidement en un terrible cauchemar de faim et de froid. Quelques décennies plus tard, Martha, petite-fille du célèbre cinéaste Robert Flaherty (NANOOK OF THE NORTH), revient sur les lieux de son enfance et interroge ceux qui ont vécu comme elle les souffrances de cette déportation. « Martha qui vient du froid » révèle un pan méconnu de notre histoire. C'est également le récit de la vie de personnes dont le courage et la détermination forcent l'admiration.

* Située à proximité de l’iceberg Petermann qui vient de se détacher du Groenland et glisse tranquillement vers le sud depuis le début d’août…

Commentaire :
On aurait pu simplement installer des bases militaires pour assurer une présence territoriale, non?
    Depuis que le monde est monde, les combats pour la suprématie et la sécurisation des territoires conquis ont forgé l’histoire de la planète. Chaque nation attend patiemment son tour… Aujourd’hui, des méthodes un peu plus « raffinées » se sont ajoutées aux autres techniques d’invasion. Il suffit de provoquer un trouble quelconque d’ordre économique ou écologique ou encore d’introduire des drogues, des maladies, etc.; ensuite, on n’a qu’à envoyer des « colons » pour sauver les victimes...
    Certains pays sont peu peuplés comparativement à d’autres où la population déborde le cadre de leurs frontières. Regarder des multitudes d’enfants mourir de faim est-il mieux que de privilégier la contraception? La planète sera-t-elle capable de supporter 8, 9 ou 10 milliards d’individus?
    L’histoire de Martha et des Inuits m’a fait penser au livre « Le Principe de Lucifer » de Howard Bloom (The Lucifer Principle, 1997; publié en français aux éditions Le Jardin des Livres, 2001). Cet ouvrage a radicalement changé ma perception de l’espèce humaine. Un livre passionnant qui se lit comme un suspense, et nous aide à porter un regard plus lucide sur la condition humaine, identique en tous points à celle de l’animal – notre vernis socioculturel ou religieux ainsi que notre arsenal de combat plus sophistiqué ne changent rien à la dynamique de la préséance. Toujours les mêmes scénarios dans des formes physiques différentes et d’autres décors. Une pièce de théâtre de mauvais goût qu’on rejoue depuis des éons.

Le Principe de Lucifer
Une expédition scientifique dans les forces de l'histoire!

« Le livre de Howard Bloom devrait être obligatoire à lire pour tout le monde, surtout les Américains, qui veulent une compréhension en profondeur des motifs individuels ou des explications sur la politique publique. Au cours des dernières années nos sages ont rendu publiques bien des études scientifiques qui effleurent les relations intimes entre génétique, comportement humain et culture. Cependant, très peu, voire aucune, n’a eu le courage d’explorer comment l’histoire génétique peut influencer notre comportement personnel, et, en contrepartie, la direction même de la société. Le Principe de Lucifer est lucide, bien documenté, et totalement provoquant. Il détruit bien des mythes et nous oblige à regarder le monde avec une autre perspective. »
- Prakash Mishra (The Mountbatten Medical Trust)

Voici quelques extraits qui vous donneront peut-être envie de lire - ou relire – l’ouvrage.

Bloom débute son chapitre « Le principe barbare » par cette citation de Denis Diderot :
« Un millier d’hommes qui ne craignent pas pour leur vie sont plus redoutables que dix mille hommes qui craignent pour leur fortune. »
« Une place au sommet de l’ordre de préséance n’est jamais permanente. Loin de là. Les animaux qui arrivent au sommet connaissent ce simple fait. Ils savent que les adolescents d’hier sont devenus les adultes agités d’aujourd’hui et observent avec circonspection ces jeunes rivaux jauger leurs chances de renverser leurs aînés du sommet de l’ordre social.
   Les bêtes dominantes restent vigilantes. Mais une chose étrange se produit parmi les nations qui sont à l’apogée de l’ordre de préséance. Le superorganisme dominant s’endort parfois. Il tombe avec suffisance dans le piège fatal, pensant que sa position supérieure est un don de Dieu, que son sort heureux est éternel, que son statut imposant est gravé dans la pierre. Il oublie que tout ordre de préséance est temporaire et ne se souvient plus à quel point la vie peut-être affreuse ici-bas. Il doit alors souvent faire face à une désagréable surprise.
    Nous savons que Rome a été morcelée par des peuples méprisés par les Romains. Les barbares ne se rasaient pas. Ils portaient des vêtements sales. Ils étaient presque toujours saouls. Leur niveau de vie était légèrement au-dessus de celui d’une mule. Leur technologie était ridicule. Ils ne savaient généralement ni lire ni écrire et n’avaient certainement pas de « culture ». Que savaient donc faire ces primitifs malodorants? Ils savaient se battre. »
Le dénominateur commun des barbares qui ont fait chuter divers empires les uns après les autres est toujours le même : « l’amour de la bataille ».

Ensuite Bloom décrit comment l’empire Égyptien fut remplacé par celui des Babyloniens. L’empire Babylonien fut récupéré par les Perses; et enfin, la Perse perdit sa préséance aux mains d’Alexandre le Grand – « …comme les Babyloniens avant eux, les Perses ne voyaient pas les barbares et pensaient n’avoir d’ennuis qu’avec les nations connues pour leur puissance militaire. Ils oubliaient que le réel danger vient souvent d’un peuple que tout le monde a totalement rejeté. »

Durant l’apogée d’un empire, les gens vivaient dans l’opulence : « Ils trouvaient tout ce qu’ils voulaient en quantité. Un petit tour dans les magasins de la ville et vous reveniez chargé de cosmétiques, de parfum et parfois d’une statue de chat pour décorer le salon. Du pain, de la bière et des ustensiles de cuisine étaient disponibles au marché local en quantités vertigineuses. Un système d’irrigation à l’échelle nationale assurait l’approvisionnement en aliments frais. Et, grâce à un système étatisé de stockage des excédents agricoles, chacun avait à manger en grande quantité, même en cas de mauvaise saison (The Age of the God Kings; Alexandria, Va. : Time-Life Books, 1987). »

Bloom parle ensuite des renversements surprise qui se sont produits plus près de nous, tels que la révolution française, la défaite de Napoléon, etc., jusqu’à nos jours : « L’Angleterre connut un sort tout aussi surprenant lorsqu’elle braqua ses fusils sur les superpuissances de son époque au cours des deux dernières guerres mondiales. Lorsque la fumée se fut dissipée, deux nations arriérées de nouveaux venus finirent par dominer le monde. Ces pays, dont les habitant étaient généralement considérés comme des arriérés, des moins que rien, étaient les États-Unis et la Russie. »

J’aime bien la conclusion de son chapitre :
« Moralité : N’oubliez jamais les surprises que peut réserver l’ordre de préséance. La superpuissance d’aujourd’hui est l’État conquis de demain. Le groupe méprisé d’hier est souvent le dirigeant de demain. Ne sous-estimez pas le tiers-monde. Ne faites jamais preuve de suffisance au sujet des barbares. » (Note de pied de page : Pour une analyse totalement différente de la menace barbare à travers l’histoire, mais qui étaye néanmoins les conclusions de ce chapitre, cf. Bennett Bronson, « The Role of Barbarians in the Fall of States, dans Yoffe et Cowgill, Collapse of Ancient States, pages 196-218)

Qui paye le plus cruellement les frais de la guerre encore aujourd’hui?
Les femmes et les enfants.

« La plus grande chance de l’homme est de poursuivre et de vaincre son ennemi, de s’emparer de toutes ses possessions, de laisser son épouse pleurer et de monter son cheval et d’utiliser le corps de ses femmes comme chemise de nuit et soutien. » - Genghis Khan

« Chercher à apaiser des gouvernements qui se délectent des massacres est une invitation à une catastrophe mondiale. » - Fang Lizhi

Extrait de l’épilogue :
« … la Nature crée en détruisant. Son marteau et son ciseau frappent sans discontinuer. À chaque coup jaillissent des éclats. Au fur et à mesure que ces éclats s’accumulent sur le sol, le sculpteur se contente de balayer le tas de poussière et d’éclats de pierre inutiles. La Nature fait de même. Mais ces fragments qui ont été jetés dans l’atelier naturel sont les corps de créatures qui étaient, quelques instants auparavant, vivantes, des créatures telles que vous et moi. La Nature crée en mettant ses inventions en compétition les unes avec les autres.
    Nous devons inventer un moyen pour que les mèmes* et leurs transporteurs superorganismiques, les nations et les sous-cultures, puissent se concurrencer sans carnage (…) sans que le sang soit versé.
    (…) Il n’y a pas de Mère Nature qui aime sa progéniture et la protège du mal. Le mal est en réalité un outil fondamental de la Nature pour améliorer ses créations. »
On croirait lire Krishnamurti…
« Les superorganismes, les idées et l’ordre de préséance, la trinité du mal, ne sont pas des inventions récentes « programmées » en nous par la société occidentale, par le consumérisme, le capitalisme, la violence télévisuelle, les films d’épouvante ou le rock n’ roll. Ils sont intégrés à notre physiologie. Ils sont en nous depuis la naissance de la race humaine.
    Mais il y a de l’espoir quand au fait que nous nous libérerons un jour de la sauvagerie. L’évolution a offert une nouveauté à notre espèce : l’imagination. Grâce à ce don, nous rêvons de paix. Notre tâche, la seule peut-être à pouvoir nous sauver, est de transformer ce dont nous rêvons en réalité. Pour façonner un monde où la violence cessera d’exister. Si nous pouvons atteindre ce but, nous pourrons encore échapper à notre destin de progéniture précaire, de justes héritiers de ce qui est à la fois le plus grand don et la plus infâme malédiction de la Nature, de derniers enfants du Principe de Lucifer. »
* Mèmes : un noyau d’idées auto-réplicant. Grâce à quelques astuces biologiques, ces points de vue deviennent le ciment qui rassemble les civilisations, donnant à chaque culture sa forme distinctive, créant des êtres intolérants à la différence d’opinion, et d’autres ouverts à la diversité. Ce sont là les clés avec lesquelles nous déverrouillons les forces de la Nature. Nos visions offrent un rêve de paix mais font également de nous des tueurs.

Commentaire :
Si jamais les humains choisissaient la coopération « désintéressée », à l’intérieur de leurs sociétés respectives et globalement avec les autres sociétés, eh bien, peut-être qu’ils pourraient oser se qualifier de « supérieurs ». Cette vision frise l’utopie et requiert une bonne dose d’imagination

***
« Être bienfaisant pour autrui ne consiste pas à faire des actions que l’on imagine devoir lui procurer du bien-être. Ce qu’il faut, c’est devenir soi-même une source de bien-être. Voyez le soleil : son activité ne se manifeste pas d’après un plan qu’il a arrêté. […] Il est le soleil, […] il ne peut pas s’empêcher de répandre de la chaleur et de la lumière et, par là, procurer du bien-être à tous les êtres. De la même manière, le Sage, qui est devenu un centre vivant d’intelligence et de bonté, émet naturellement des ondes d’énergie qui répandent des influences dans le monde. »
- Alexandra David-Néel, À l’ouest barbare de la vaste Chine, p. 226.

28 août 2010

L'effet Boomerang

Jacques Languirand est de retour à son émission Par 4 chemins. Il est où le pétrole? Tout partout lui aussi… comme Dieu. Saviez-vous qu’il y avait du pétrole dans votre dentifrice? « Ça me fait peur », disait l’animateur. Moi aussi!

POUR EN SAVOIR PLUS :
Première heure de l’émission du samedi 28 août 2010
http://www.radio-canada.ca/emissions/par_4_chemins/2010-2011/chronique.asp?idChronique=117953

Un baril de pétrole contre 100 mensonges

Thomas Porcher met à jour la stratégie de l'OPEP visant à épuiser les réserves des autres pays producteurs de pétrole afin d'être en monopole.

En révélant le contenu des contrats pétroliers, il dévoile la réalité sordide des relations entre compagnies pétrolières et pays producteurs. En recoupant les déclarations et les enquêtes, il pointe également les erreurs faites par les experts et leurs conséquences parfois désastreuses. Il propose surtout un scénario de la situation mondiale en 2050 et démontre que nos comportements doivent changer dès aujourd'hui.

Un baril de pétrole contre 100 mensonges de Thomas Porcher, Éditions Res publica)

Blog de Thomas Porcher :
http://thomasporcher.blogspot.com/search?updated-min=2010-01-01T00%3A00%3A00%2B01%3A00&updated-max=2011-01-01T00%3A00%3A00%2B01%3A00&max-results=26

***
À voir ou revoir :

The story of stuff – L’histoire des choses


Site officiel de l’auteur Annie Leonard - beaucoup de mises à jour pertinentes :
http://www.storyofstuff.com/blog/

Vidéo originale sur youtube http://www.youtube.com/watch?v=gLBE5QAYXp8

Vidéo sous-titrée en français :
http://video.google.com/videoplay?docid=-5195608655837933655#

Commentaire : Aujourd’hui, croissance économique signifie consumérisme. Achetez des gadgets non durables et vous sauverez l’économie. Le « nano brain age » fait en sorte que nous achetons/jetons des objets, notamment les gadgets informatiques et numériques, dont l’utilisation est éphémère en raison de la mauvaise qualité de fabrication ou des mises à jour incompatibles. Parce que si l'on veut être "dernier cri" ou fonctionnel, on doit jeter les anciens modèles...

Rien contre le progrès techno.
À bannir : l'abus et le gaspillage.

Mais toutes ces choses nous survivront pendant des éons dans les dépotoirs. Ironique, non?

Des montagnes de déchets électroniques... on a beau récupérer.

Nos besoins essentiels sont pourtant simples : eau, nourriture, vêtements et abri adéquats.

***
Paroles d’une chanson d’Ève Cournoyer
– Album Tempête, Mai 2010


Hanna

Si la vie se charge de nous faire comprendre des choses
Osons-nous avouer qu’on n’a rien compris à la vie
Car voilà qu’on la réduit en une chose qu’on overdose
Et le surplus explose
La dump se comble avec toutes ces choses
On se sent moins que rien sans toutes ces choses

Ce qu’on achète puis a jeté
Boomeragnera dans l’ouragan Hanna
Si la vie est courte et qu’en profiter est sage chose
Arrêterons-nous de gaspiller, le demi-tour est permis
On est tombés dans le panneau du plastique
Sur la flèche d’or tous dans le trafic
Humains effarés sur la route du fric
Être rendu là, c’est pu chic

Ce qu’on achète puis a jeté
Boomeragnera dans l’ouragan Hanna
Si ce qu’on ressent, qu’on pense et qu’on fait sont en harmonie
V’là le bonheur dans la vie
Plutôt, on dépense, on compense, ensuite on ressent l’effet
Mais on pourrait faire mieux que ça
Cheminées, crachez-nous le résultat
La doctrine de la dioxine nous étouffera
Toutes ces choses inutiles, c’est ce qui restera

Le dernier cri du jour
Des sacs vides d’amour
Des sandales éphémères
Les bijoux de ma mère
Des carcasses d’équipements qui prenaient tout mon temps
Des bébelles de bébés
Des poubelles, danger !
Des lits, des draps, des cochonneries
Des gugusses à un huard, plastique hystérie
Le continent de vidanges grossit
L’histoire de la terre, c’est que c’était beau ici…

***
« Aimez la terre, elle vous le rendra… »

25 août 2010

Aller-retour perpétuel

Excellent résumé d’un ami, en deux phrases, au sujet du détachement et de l’impermanence :
«Tout est éternel. Sauf que dans le monde du temps, il y a un début, une durée et une fin - les glaciers de l’Arctique, les fleurs, toi et moi…»

Cela m’a donné envie de traduire le « résumé » WORLDSLATE de Jane Roberts (en anglais dans l’introduction) pour les lecteurs qui ne maîtrisent pas l’anglais – les traductions Internet sont parfois hilarantes, j’ai fait le test avec ce texte par curiosité - oh-là-là. 

Photo web

TABLE RASE (du monde)
Par Jane Roberts

Nous arrive-t-il de nous rassembler tous
et d’anéantir le monde,
(Adieu Babylone et Atlantide)
et de regarder la lune toucher
les vignobles pour la dernière fois,
de dire adieu à tous nos édifices,
à nos pots de fleurs en pierre
sous les fenêtres des gratte-ciels,
de dire au revoir aux statues
de nos héros publics dans les parcs citadins,
sachant en nos cœurs
que ce que nous avons fait
était spectaculaire mais cul-de-sac,
avec des imperfections soudainement
multipliées au delà de tout contrôle,
et que nous devions
pour clarifier notre vision une fois de plus,
détruire la civilisation jusqu’à la moelle,
larguer les rêves ensevelis
sur lesquels notre monde avait été édifié?

Savons-nous, à un certain moment,
ce qui doit être fait,
de par un vieil instinct animal,
que nous avons oublié,
un besoin qui soulève la nature
à notre commandement,
déclenchant tremblements de terre et avalanches
pour faire le boulot à notre place, car nous savons
à quel point nos mains hésiteraient,
et en définitive,
qui de nous pourrait détruire
un monde si laborieusement échafaudé?

Ainsi, en un éclair, les vieilles croyances
et les superstitions s’effondrent,
avec toutes les structures
érigées en leurs noms,
les anciens dieux et les temples,
les arts et la science dégringolent,
et le grand balai de la nature
nettoie partout.

Puis, des âges, où nos esprits suivant les saisons,
contemplent des visions plus parfaites,
jusqu’à ce que, une fois de plus, nos désirs
deviennent des pensées et commencent
à fabriquer de nouveaux mondes.

WORLDSLATE, “If We Live Again” (1982);
Jane Roberts (1929-1984), poète, psychologue et plus...

***
Parfois on aimerait que Noé et sa bande aient manqué le bateau ou que la race humaine disparaisse totalement pour qu’on en finisse avec cette farce.
(Mark Twain)

***
Commentaire :
Selon une perspective réincarnationniste – et partant de la théorie selon laquelle «la pensée crée tout ce qui existe, dans l’invisible et le visible » –, ce texte laisse entendre qu’à titre de « petits dieux » nous aurions participé à la création de ce monde matériel depuis le début.

Or créer du neuf avec du vieux, ou recycler, a ses limites.

Quand on observe lucidement ce qui se passe, seulement depuis janvier dernier – Haïti, Louisiane, Chine, Pakistan, sans parler des moyennes et mini catastrophes autour du monde, des guerres, des extinctions et autres calamités habituelles – n’est-il pas évident que nous nous acheminons irrémédiablement vers un congé sans solde, pour une période indéterminée?

Plusieurs situations sont devenues irréversibles d’une certaine manière. Savoir sans comprendre fait basculer dans la négation. Lorsqu’on nie une chose, on ne peut rien y faire car c’est comme si elle n’existait pas. Je pense que cette attitude d’autoprotection est tout à fait compréhensible vu l’ampleur du cul-de-sac et de notre cuisant échec.

Ne vaudrait-il pas mieux faire table rase? Certaines factions s’y entraînent avec succès d'ailleurs. Selon le point de vue de Jane Roberts, ce ne serait pas la première fois que nous le ferions.

Ce que nous aurons pratiqué en matière de respect et de bienveillance dans cette vie-ci nous servira sur terre – si nous désirons y revenir – ou dans des mondes parallèles. Rien ne se perd.

Autre point d’importance. Toujours imbu de son complexe de supériorité, l’humain considère la terre comme une « chose » au même titre que les animaux, les éléments de la nature, etc. Je me souviens de cette phrase de la Bible qui disait que le plus grave péché de l’homme était son orgueil. Eh bien, je commence à croire que c’est vrai.

Admettons temporairement l’hypothèse que notre corps physique soit habité par ce qu’on appelle communément une âme, une énergie ou une intelligence qui lorsqu’elle abandonne la forme entraîne la mort biologique. Et, imaginons, un instant, que la terre soit le corps physique d’une intelligence beaucoup plus vaste que celle qui anime notre petit corps physique. Imaginons aussi que cette intelligence en aurait vraiment marre de se faire souiller de sang, d’hécatombes et autres, et souhaiterait passer à autre chose.

Lorsque nous sommes malades, ne cherchons-nous pas à nous débarrasser des parasites ou des bactéries qui nous envahissent et veulent avoir notre peau?

Que ferait donc une intelligence plus vaste que la nôtre en pareil cas?

À vous le diagnostic.

24 août 2010

Baleines et Barbe bleue

ACTUALITÉS

1. Hausse du nombre d'animaux en détresse

Mammifères marins

"Stop killing and start helping." - Roger William

Source : Radio Canada – Selon le Réseau québécois d'urgences pour les mammifères marins, il y a de plus en plus de situations inusitées concernant les mammifères marins dans les eaux et sur les rives du fleuve Saint-Laurent.

Jusqu'à maintenant, le réseau a reçu plus de 300 appels concernant des animaux en difficulté, morts, échoués ou à la dérive. La présence d'une baleine de 7 mètres de long à Repentigny est le cas le plus surprenant. Dans la nuit de mercredi à jeudi, le traversier Le Vacancier a frappé une baleine à la hauteur de Sainte-Madeleine-de-la-rivière-Madeleine.

On a aussi retrouvé cette année un nombre anormalement élevé de jeunes phoques échoués, selon la porte-parole du réseau, Véronique De la Chenelière. « On a eu énormément de cas, des centaines de cas de jeunes phoques du Groenland, de phoques à capuchon échoués un peu partout sur les rives du Saint-Laurent, aux Îles-de-la-Madeleine, sur la Basse-Côte-Nord, dans le Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie et cela a demandé une grande collaboration du public pour éviter que les situations dégénèrent », précise Mme De la Chenelière.

La situation s'expliquerait en partie par l'absence de banquise dans le golfe cet hiver. Pour ces espèces de phoque, la banquise est le lieu habituel de reproduction et de mise bas. « Certaines mères ont mis bas sur les plages, n'étant pas habituées à la présence humaine, elles pouvaient avoir tendance à abandonner leurs jeunes », explique la porte-parole du réseau d'urgence.

Le signalement des carcasses de bélugas a aussi commencé plus tôt en raison du manque de glaces. Jusqu'à maintenant, 14 ont été rapportées ce qui se situe dans la moyenne annuelle de 15 carcasses.

Commentaire : Bon là, ça va prendre deux ou trois commissions d’enquête, du dépeçage, des mois d’analyse et des millions de dollars pour déterminer les causes du problème. À rire, à pleurer ou les deux.

Le MESSAGE DES BALEINES EST pourtant LIMPIDE, CLAIR comme de l’eau de roche – genre d'eau désormais introuvable dans le fleuve Saint-Laurent.

Ce n’est pas la sagesse qui va exterminer l’humanité…

***
2. À qui pourrait-on dédier ce conte? On a le choix...   

La Barbe bleue
Charles Perrault (1628-1703)

Illustration: Edmund Dulac
Résumé : Wikipédia

Un riche et vieux gentilhomme terrifie les femmes, tant à cause de sa barbe bleue que de ses mariages successifs, dont on ne sait ce que les épouses sont devenues. Il propose à une voisine d'épouser une de ses deux filles, mais aucune des deux ne le souhaite. Finalement, la cadette accepte.

Quelque temps après les noces, la Barbe bleue doit partir en voyage. Il confie à sa jeune épouse un trousseau de clefs ouvrant toutes les portes du château, mais il y a un petit cabinet où elle ne doit entrer sous aucun prétexte. Rongée par la curiosité, elle pénètre dans cette pièce et y découvre les corps des précédentes épouses, accrochés au mur. Effrayée, elle laisse tomber la clef, qui se tache de sang. Elle essaye d'effacer la tache, il s'agit d'une clef fée, et le sang ne disparaît pas.

La Barbe bleue revient en avance. Furieux d'avoir été trahi, il s'apprête à égorger sa femme, comme les précédentes. Comme elle attend la visite de ses deux frères, elle appelle à plusieurs reprises sa sœur, qui est montée en haut d'une tour : « Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? — Je ne vois rien que le soleil qui poudroie, et l'herbe qui verdoie. » Au dernier moment, les deux frères arrivent et tuent la Barbe bleue. Sa fortune revient à sa femme, qui en fait bon usage et se remarie.

MORALITÉ (officielle)
La curiosité malgré tous ses attraits
Coûte souvent bien des regrets (…)

Commentaire : Le vieux mythe de la curiosité des femmes et de leur désobéissance…
Psycho pop : tout ce qui est défendu est obsédant, irrésistible, pour la majorité des humains - femmes ou hommes.
MORALITÉ (la mienne) : Découvrir des fautes ou des crimes (et surtout les révéler) est plutôt risqué. Mais après tout, ce ne sont que de petits règlements de compte entre politiciens. 

***
Quelques citations d’appoint

William Shakespeare :
“Tis time to fear when tyrants seem to kiss.”
« La folie chez les grands ne doit pas aller sans surveillance. »
« C'est un plaisir de faire sauter l'ingénieur avec son propre pétard. » Hamlet (1601)
« Le profit est bénédiction quand il n'est pas volé. »
« Pour tromper le monde, ressemblez au monde. » Macbeth (1605)

Auteur inconnu :
“If you think education is expensive, try ignorance.”

George Farquhar :
“Those who know the least obey the best.”

23 août 2010

Détachement

Comme la vie est un beau spectacle…
mais qu’est-ce qu’on est mal assis!
(Auteur inconnu)

Si jamais un tremblement de terre survient dans ma région, je meurs enterrée sous mes bibliothèques, garanti. Ce mausolée, constitué de tous mes compagnons de voyage de la vie actuelle - morts ou vivants - me conviendra parfaitement s’il y a lieu.

Jacques Languirand confessait lors d’une interview qu’il possédait près de 10,000 bouquins. Je n’en suis pas là, Dieu merci. Ma collection, beaucoup plus humble, subit un écrémage à intervalle régulier – une activité de détachement...

Photo "empruntée" au web
Décor similaire à mon environnement... le chat en moins.
Le mien est parti pour un monde meilleur il y a 15 mois.
"Aucun être n’est irremplaçable", dit-on. Faux.

On me qualifie parfois de « blue stocking » en raison de ma passion pour l’écriture… Peu importe, car en réalité, c’est l’intelligence du cœur et de la tête qui me fascine. Les énergies d’auteurs singuliers, déconcertants, sages, drôles, brillants, dont l’esprit m’émerveille, habitent ma biblio. Et, certains fantômes ne passeront jamais au tamis. Notamment, les philosophes grecs. Je suis loin d’être un modèle de sagesse, mais il est tout de même resté quelque chose de ces enseignements, dont cette profonde résonance au stoïcisme.

Le « lâcher prise » new age des années 75 est une sorte de combo de stoïcisme et de bouddhisme qui, en Occident, a remplacé avantageusement la notion de sacrifice/résignation des religions chrétiennes.

Disons en passant que résister n’est pas synonyme de lâcher prise. Il y a résistance uniquement en cas d’attachement. Quand je résiste, je me bats contre moi-même, contre des choses dont j’aimerais me détacher. Le vrai détachement fait en sorte que je peux me passer d’un contexte ou d’une chose sans ressentir de frustration parce que je n’en suis pas dépendante. Big difference! Bien sûr, on ne parle pas ici de besoins réels mais d’attachements et de désirs. L’ego n’arrête jamais la chaîne de montage de l’usine à désirs… il ne connaît pas le contentement.

Si seulement il y avait des gens mauvais quelque part en train de commettre insidieusement des actes mauvais et s’il suffisait de les isoler et de les détruire. Mais la frontière entre bien et mal traverse le cœur de chaque humain. Et qui souhaite détruire un morceau de son propre cœur?
(Alexandre Soljenitsyne)
Seul le savoir nous permettra (…) de délivrer de leur folie ceux qui ont une foi superstitieuse dans la toute-puissance de la violence. 
(Fang Lizhi)

Le contexte planétaire actuel n’est-il pas étrangement propice à la pratique du détachement?

Si la tendance se maintient, le barbarisme planétaire pourrait disparaître… dans 10,000 ans, peut-être? Une 6e extinction permettrait-elle l’introduction d’espèces bienveillantes sur la planète, non assujetties à l’odieuse et incontournable chaîne alimentaire? Ça ferait changement.

En attendant, tous ceux qui rêvent d’une vie meilleure – a gentle life – seront sans doute confrontés à pratiquer le détachement dans les jours à venir, car la voix des citoyens n’est pas respectée, même quand elle est entendue.

Smile as you go under…

Ce qui suit provient de sources Internet diverses.

Stoïcisme

Épictète : Philosophe grec de l’école stoïcienne né vers 50 et mort entre 125/130 de notre ère. Il naquit esclave en Phrygie (Asie Mineure), à Hiérapolis. Épictète n'est pas un nom propre : épiktétos signifiait, en grec, esclave, serviteur. Il passa son enfance comme esclave, au service d’un affranchi de l’empereur Néron qui s'amusait à le tourmenter (il lui aurait cassé la jambe, d’où le surnom d’Épictète le boiteux). Épictète enseigna la doctrine stoïcienne à Rome. À la suite d’un édit de l’empereur Domitien émis contre les philosophes il dut émigrer en Épire, à Nicopolis, où il attira de très nombreux disciples, en exprimant par sa parole un véritable art de vivre. Un de ses disciples, Arrien de Nicomédie, recueillit son enseignement, et le publia en huit livres, Les Entretiens (dont quatre seulement nous sont parvenus) auxquels il faut ajouter Le Manuel.

Le stoïcisme est un courant fort ancien de la pensée grecque, qui s'est formé au temps d'Épicure. Les philosophes de « l'École du Portique » (en grec, stoa, d'où le nom de Stoïciens), Zénon de Cittium (335-264 av. J.-C.) et Chrysippe (env. 280-206), ont développé une conception globale de la morale, de la nature, et de la connaissance, y compris une logique très moderne que l'on redécouvrit en 1935. Mais il ne nous reste de cet ancien stoïcisme que des fragments : ils décrivent un univers parcouru par une tension divine qui donne sa finalité à l'enchaînement rationnel des causes ou destin (heimarménè); la sagesse consiste à s'accorder à la nature, en donnant son libre assentiment à cette tension, en retrouvant l'unité de soi et du monde.

Le Manuel :
XI. ACCUSER les autres de ses malheurs, cela est d'un ignorant; n'en accuser que soi-même, cela est d'un homme qui commence à s'instruire; et n'en accuser ni soi-même ni les autres, cela est d'un homme déjà instruit.

XIX. SI tu veux avancer dans l'étude de la sagesse, ne refuse point, sur les choses extérieures, de passer pour imbécile et pour insensé. »

IV. SOUVIENS-TOI donc que, si tu crois libres les choses qui de leur nature sont esclaves, et propres à toi celles qui dépendent d'autrui, tu rencontreras à chaque pas des obstacles, tu seras affligé, troublé, et tu te plaindras des dieux et des hommes. Au lieu que si tu crois tien ce qui t'appartient en propre, et étranger ce qui est à autrui, jamais personne ne te forcera à faire ce que tu ne veux point, ni ne t'empêchera de faire ce que tu veux; tu ne te plaindras de personne; tu n'accuseras personne; tu ne feras rien, pas même la plus petite chose, malgré toi; personne ne te fera aucun mal, et tu n'auras point d'ennemi, car il ne t'arrivera rien de nuisible. »

Les Entretiens :
XLVIII. LES dieux ont créé tous les hommes afin qu'ils soient heureux; ils ne sont malheureux que par leur faute. »

Épicurisme

Épicure : Philosophe grec, né à Samos en 342 ou 341 av. J.-C et mort en 270 de notre ère. Il est le fondateur, en 306 av. J.-C., de l'épicurisme, l'une des plus importantes écoles philosophiques de l'Antiquité. Il était végétarien et menait une vie simple et frugale. Dans l’histoire de la philosophie, rares sont les philosophes qui ont autant souffert de la calomnie. L’image d’Épicure est devenue celle d’un débauché. Or sa philosophie prônait le contentement (de ses avoirs, de son état affectif, de son rang social) et la vie harmonieuse.

En physique, il soutient que tout ce qui existe se compose d'atomes indivisibles. Les atomes se meuvent aléatoirement dans le vide et peuvent se combiner pour former des agrégats de matière. L'âme en particulier serait un de ces agrégats d'atomes, et non une entité spirituelle, notamment d'après son disciple Lucrèce. En éthique, le philosophe grec défend l'idée que le souverain bien est le plaisir, défini essentiellement comme « absence de douleur ».

« Tous nos actes visent à écarter de nous la souffrance et la peur. »

« La vraie sagesse, la vraie supériorité ne se gagne pas en luttant mais en laissant les choses se faire d'elles-mêmes. Les plantes qui résistent au vent se cassent, alors que les plantes souples survivent aux ouragans. »

« Si les Dieux voulaient exaucer les vœux des mortels, il y a longtemps que la terre serait déserte, car les hommes demandent beaucoup de choses nuisibles au genre humain. » Doctrine et Maximes

« Tout plaisir est, de par sa nature même, un bien, mais tout plaisir ne doit pas être recherché; pareillement toute douleur est un mal, mais toute douleur ne doit pas être évitée à tout prix. »

« C'est parfois la peur de la mort qui pousse les hommes à la mort. »

« On ne peut pas être sans crainte quand on inspire la crainte. » Maximes

« À propos de chaque désir, il faut se poser cette question : quel avantage en résultera-t-il si je ne le satisfais pas? » Maximes

« Il n'y a rien à redouter dans le fait de vivre, pour qui a authentiquement compris qu'il n'y a rien à redouter dans le fait de ne pas vivre. » Lettre à Ménécée

« Ce n'est pas seulement le nombre des atomes, c'est celui des mondes qui est infini dans l'univers. »

Cynisme

Diogène Le Cynique : Philosophe grec contemporain de Platon, né à Sinope, 413-327 av. J.-C. Élève d'Antisthène, fondateur de l'école cynique, Diogène devient par son mode de vie décalé et ses provocations, le plus célèbre des cyniques. Méprisant les richesses, il vécut de rien, ne respectant aucune convention sociale et recherchant l'harmonie avec la nature. L'homme vertueux se doit, selon lui, de réduire au minimum ses besoins matériels et s'affranchir de ses désirs. C'est grâce à des auteurs ultérieurs, notamment Diogène Laërce, que l'on connaît sa vie et sa pensée.

Diogène Laërce dit que Diogène le Cynique « s'étonnait de voir les orateurs mettre tout leur zèle à parler de la justice, mais ne point la pratiquer, et encore les philosophes blâmer l'argent, mais le chérir par-dessus tout. Il condamnait aussi les gens qui louent les justes de ce qu'ils sont au-dessus des richesses, mais qui envient les gens fortunés. II était hors de lui quand des gens sacrifiaient aux dieux pour leur santé et, au cours même du sacrifice, bâfraient au détriment de cette même santé. Il admirait en revanche les esclaves qui, bien qu'ils vissent leurs maîtres gâcher de la nourriture, ne volaient rien de ce que ceux-ci laissaient perdre. Il louait les gens qui, sur le point de se marier, ne se mariaient point; qui, sur le point d'entreprendre un voyage, y renonçaient; qui, sur le point de s'occuper de politique, s'en détournaient; ou de procréer des enfants n'en faisaient pas; il louait également ceux qui s'apprêtaient à vivre dans la compagnie des princes et qui ne s'en approchaient point. »

Sa vie erratique, ses propos surprenants et son étonnante philosophie nous sont connus par des anecdotes.

Comme un philosophe qui venait de se faire gifler par un élève mécontent lui demandait que faire dans un pareil cas, il lui répondit : « Enseigner la sagesse c'est faire la guerre aux sots, alors mets un casque quand tu pérores ! »

Un jour, un parvenu lui faisant visiter sa maison luxueuse, aux sols revêtus d'un marbre étincelant de blancheur, lui recommanda de ne pas cracher par terre. La visite achevée, le philosophe lui cracha au visage, s'excusant en précisant que « c'était le seul endroit sale de sa magnifique demeure »!

« Moque-toi des conventions sociales et oppose-leur la nature; affranchis-toi du désir, réduis tes besoins au minimum et tu seras le plus heureux des hommes ! » telles étaient les bases de sa philosophie.

« Retranche tous ces engagements que tu voyais s’imposer à toi et qui sont autant de bagages qui t’entraînent au fond de la mer. »

« Les mathématiciens étudient le soleil et la lune et oublient ce qu'ils ont sous les pieds. »

« Plus j’étudie les hommes, plus j’aime mon chien. »

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Synthèse « écoles de la sagesse de l’Antiquité»
Transcription de l’émission « Par 4 chemins » du jeudi 24 février 2000 animée par Jacques Languirand : « Aujourd’hui, nous allons chercher la clé du bonheur. Et comme elle se trouve dans la sagesse, nous allons parler philosophie. »
http://www.radio-canada.ca/frameset.asp?http://www.radio-canada.ca/par4/accueil.html

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Articles à saveur de « lâcher prise » dans ce blog :
- La sérénité dans le trouble
http://situationplanetaire.blogspot.com/2010/08/la-serenite-dans-le-trouble.html
- En cas de déprimite aiguë
http://situationplanetaire.blogspot.com/2010/07/en-cas-de-deprimite-aigue.html
- Face à face
http://situationplanetaire.blogspot.com/2010/07/tripatif-ce-texte-dirait-peut-etre.html
- La mort taboue
http://situationplanetaire.blogspot.com/2010/06/la-mort-taboue.html
- Nos dogmes
http://situationplanetaire.blogspot.com/2010/05/nos-dogmes.html
- Vaines préoccupations
http://situationplanetaire.blogspot.com/2010/05/vaines-preoccupations.html

21 août 2010

Terre poudrière

Autrefois on parlait de terre nourricière.
Aujourd’hui l’humanité campe sur une poudrière…

Pour regarder le monde un brin positivement, ce ne sont pas de lunettes roses dont on a besoin, mais de portes-patio blindées rose nanan ou vert-bonbon – au choix!


La semaine dernière j’ai fait un tour du monde hydrocarburé/nucléaire en cinq minutes
- parce que je me demandais combien il y avait de centrales nucléaires et de plates-formes pétrolières sur la planète;
- parce que je me demandais aussi combien de temps tous ces hydrocarbures pouvaient rester confinés dans des réservoirs, des missiles, etc., sans fuir ou exploser (je ne suis pas physicienne, mais ma petite logique interne me dit qu’il est impossible d’éviter les débordements, fuites et explosions indéfiniment, quelle que soit la technologie utilisée – tout s’use, tout est éphémère…);
- parce que je pensais aux mines anti-personnelles, bombes atomiques et produits toxiques qui stagnent depuis longtemps dans les océans, les lacs, les rivières et le sol;
- parce que j’avais relu plusieurs passages du livre « L’an 2000 » par Herman Kahn et Anthony J. Wiener (publié en 1972 !), et que tout ce qu’ils prédisaient s’est réalisé - à l’exception de l’escalade de conflits nucléaires entre nations – toujours possible;
- parce que j’avais écouté à la radio des promoteurs qui ne veulent surtout pas abandonner leur entreprise de destruction systématique avec l’extraction/production de substances délétères comme l’uranium, le plutonium, les gaz de schiste, de charbon, etc. – sous le prétexte de la croissance économique qui, en principe, devrait sauver le monde.

Voici un aperçu qui dit à quel point nous sommes sur le bord de tous sauter à n’importe quel moment – y compris les promoteurs, au cas où ils l’ignoreraient, car tout est interconnecté. Source : Wikipédia.

Plates-formes pétrolières

Actuellement, on trouve des plates-formes pétrolières dans les régions suivantes :
Mer du Nord, Golfe Persique, Golfe de Guinée, Mer de Chine, Mer Méditerranée, Mer Caspienne, Côte du Brésil. Golfe du Mexique, Côte Nord-ouest et Sud-est de l’Australie, Côte de la Malaisie, Brunei et certaines parties de l’archipel Indonésien. Le littoral atlantique canadien, à 350 km de Terre-Neuve (Hibernia, White Rose).

Site Cedre :
Cartographie
http://www.cedre.fr/fr/accident/cartographie-accident.php
Liste complète de tous les incidents/accidents survenus depuis 1947
http://www.cedre.fr/fr/accident/classement-chronologique.php

Impacts écologiques
La construction, le transport, le fonctionnement (avec d'éventuel incidents ou accidents) et la fin de vie d'une plate-forme génèrent divers impacts sur l'environnement.

Le risque principal est l'accident majeur, sur un forage profond, comme en 2010 dans le Golfe du Mexique avec la plate-forme Deepwater Horizon, pourtant réputée l'une des plus sophistiquée au monde.

La toxicité et écotoxicité des antifoolings, peintures ou de certains déchets perdus en mer, durant le fonctionnement normal de la plate-forme peuvent poser des problèmes locaux.

Les torchères perdent dans l'air des quantités importantes de gaz à effet de serre. Un autre problème est celui des impacts générés par l'éclairage des infrastructures, qui perturbe la vie marine, mais surtout les oiseaux migrateurs via le phénomène dit de pollution lumineuse; le Comité d’OSPAR sur les industries off-shore étudie la question. Des expériences laissent penser que les oiseaux seraient moins perturbés par la lumière verte, qu'on pourrait donc privilégier sur les plates-formes, mais les feux verts balisant traditionnellement les pistes d’hélicoptères, certains craignent d'ainsi perturber les habitudes ou le sens de l’orientation des pilotes.

Le confinement des matières dangereuses
Le transport par canalisation est un mode de transport de matières gazeuses, liquides, solides ou polyphasiques, réalisé au moyen de conduites constituant généralement un réseau ou système de transport.

L'évacuation gravitaire des effluents (eaux usées, eaux pluviales, tout-à-l'égout...) et le transit de produits alimentaires (bière, lait, grains...) par tuyauteries peut entrer dans cette acception. Cependant, les produits généralement visés par le terme transport par canalisation sont : le pétrole et autres hydrocarbures liquides, le gaz naturel et autres gaz combustibles, et les produits chimiques.

Selon le produit transporté, les canalisations ont des noms ainsi que des réglementations, des techniques de construction et d'exploitation différentes. Les principaux systèmes de transport par canalisation concernent :
- le gaz naturel, transporté par gazoduc
- les hydrocarbures liquides, dont surtout le pétrole, transportés par oléoduc.

Il existe bien d'autres produits acheminés sur des distances parfois importantes, justifiant le terme de transport, par différenciation avec des distributions locales :
- l’eau douce, principalement pour l'irrigation, dans des conduites ou émissaires ou aqueducs
- l'eau salée ou saumâtre, appelée saumure, dans des saumoducs
- l’oxygène dans des oxygénoducs
- l’hydrogène dans des hydrogénoducs
- l'éthylène dans des éthylénoducs; etc.

Des matières dangereuses (hydrocarbures, produits chimiques...) sont donc transportées par canalisation. Cependant dans ce contexte, elles ne sont pas soumises à la réglementation sur le transport de matières dangereuses. La sécurité du transport par canalisation est réglementée par d'autres lois.

Transport par oléoducs et gazoducs
Le transport par canalisation est généralement le moyen le plus économique de transporter du pétrole ou du gaz naturel sur de grandes distances terrestres.

Pour traverser de grandes distances maritimes, bien que des techniques sous-marines existent, le transport maritime par pétrolier ou méthanier est plus économique.

Le transport par canalisation de ces hydrocarbures utilise majoritairement des tubes en acier soudés bout à bout et revêtus pour mieux résister à la corrosion et aux agressions chimiques et mécaniques.

Le fluide transporté dans les canalisations se déplace généralement sous pression, à des vitesses variant de 1 à 6 m/s. La pression et la vitesse de circulation (ou le débit) sont créés par des pompes (pour les liquides) ou des compresseurs (pour les gaz).

Les oléoducs transportent souvent plusieurs natures de liquides, en séquences appelés trains. À l’interface entre deux trains, un mélange partiel de produits se crée. Le bouchon (zone) de mélange est éliminé à l'arrivée dans la station de réception.

Les systèmes de gazoducs, au contraire, transportent le plus souvent du gaz de composition stable dans le temps.

Note : La vie des canalisations dure entre 30 et 50 ans, voilà qui explique probablement la dernière fuite de pétrole du pipeline d’Enbridge (cie établie depuis 1949) au Michigan. Une recherche menée par Polaris Institute, une organisation militante d'Ottawa, démontre qu'Enbridge est responsable de 610 fuites de pétrole de 1999 à 2008, pour un total de 21 millions de litres déversés durant cette période. En avril dernier, une fuite de pétrole près d’une petite ville du Manitoba a coûté 900,000$ à la société. Mille cinq cents litres de pétrole se sont retrouvés dans les étendues d’eau locales. Source : National Post, Vancouver Sun, PC et Radio-Canada Alberta

Le nucléaire


Graphique Wikipédia - ne semble pas à jour, mais c'est déjà assez hallucinant, non?

Pays possédant le plus de réacteurs :
États-Unis; France; Japon; Russie; Royaume-Uni; Corée du Sud; Allemagne; Canada; Ukraine; Chine; Suède; Inde; Espagne; Belgique; Suisse; Finlande

Pays ayant arrêté la production d'énergie nucléaire : Italie; Autriche 

Autres pays possédant des réacteurs nucléaires
- Afrique : Afrique du Sud; Algérie; République démocratique du Congo; Égypte; Libye; Maroc
- Amérique : Argentine; Brésil; Colombie; Cuba; Jamaïque; Mexique; Porto Rico; Uruguay; Venezuela
- Asie : Bangladesh; Corée du Nord; Corée du Sud; Indonésie; Iran; Irak; Israël; Kazakhstan; Malaisie; Pakistan; Philippines; Syrie; Taïwan; Thaïlande; Turquie; Ouzbékistan; Viêt Nam
- Europe : Arménie; Biélorussie; Bulgarie; Danemark; Estonie; Grèce; Hongrie; Lettonie; Lituanie; Norvège; Pays-Bas; Roumanie; Slovaquie; Slovénie; République tchèque
- Océanie : Australie

En 2002, les cinq grandes puissances nucléaires (États-Unis, Russie, Grande-Bretagne, France et Chine) disposaient de 245 réacteurs nucléaires militaires sur 182 bâtiments de guerre. Entre 1954 et 2002, environ 760 réacteurs nucléaires servant à propulser des navires de guerre ont été construits dans le monde. Dans cette liste, ne figurent pas les réacteurs nucléaires utilisés pour la production de plutonium (source : CDRPC).

En 2006, 442 réacteurs de puissance fonctionnent dans 31 pays différents dans le monde, soit un total de 370 GW produisant environ 17% de l'électricité mondiale.

Voilà pour le tour pétro-nucléo en 5 minutes.

Ne manquez pas mon prochain billet sur le « détachement » car ma boule de cristal me dit qu’au tournant de 2010/2011 – pas en 2012 ! – nous pourrions avoir toutes les raisons du monde de pratiquer le renoncement – de gré ou de force…

***
Mises à jour 22 août 2010 :

1. Dunham : le Comité pour l'environnement a son site Internet: http://www.cedunham.org/  et son blogue: http://jesourisvert.blogspot.com/  

2. Squatex fait trembler Saint-Mathias en Montégérie
Source: Radio-Canada - Sans avertissement, des prospecteurs se sont pointés un matin avec leurs camions pour effectuer un test de vibration près de la résidence de Lise Perrault. La manoeuvre permet de déterminer si le sous-sol environnant contient du gaz de schiste, un type de gaz naturel. Peu après, les murs de sa maison se sont se mis à trembler, les fenêtres à vibrer, alors que les prospecteurs foraient presque dans sa cour.
"Ils ne nous ont avertis de rien. Si je n'étais pas sortie pour aller voir ce qui se passait, si je n'avais pas été chez moi, je ne l'aurais pas su, je n'aurais rien su!" - Lise Perrault
Lorsqu'elle sort et confronte les prospecteurs, ils lui remettent un simple dépliant. De plus, le maire de la ville avoue qu'il n'était même pas au courant que les travaux de prospection venaient de commencer dans sa municipalité. Yanik Maheu juge « préoccupant » que les prospecteurs n'aient aucune obligation d'informer la ville et ses résidents. Le porte-parole de Squatex, l'entreprise chargée de la prospection à Saint-Mathias, assure que tout se fait dans le respect des règles. Mais le député péquiste de Chambly se dit préoccupé par la façon de faire de l'entreprise; Bertrand St-Arnaud réclame une étude environnementale sur l'exploitation des gaz de schiste au Québec.

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ACTUALITÉ - 21 août 2010
Pourquoi ne pas rallonger le pipeline directement de l'Alberta au Montana, et de là les Américains pourraient transporter le pétrole comme bon leur semble. Par ailleurs, ce serait un geste de pure générosité - du travail pour les Américains en chômage. À Dunham, nous avons besoin de cultiver nos champs si nous voulons manger autre chose que des burgers à 99 cents.

Trailbreaker Enbridge – Dunham et Montréal

Non aux sables bitumineux au Québec –source : http://www.equiterre.org/

L’exploitation des sables bitumineux en Alberta constitue actuellement un des plus grands désastres écologiques sur la planète en plus de conforter le Canada dans une logique de dépendance au pétrole et d’exportateur de ressources naturelles primaires. Alors que le niveau de production actuel engendre déjà des impacts colossaux sur l’eau, la forêt et le climat, compagnies privées et gouvernements cherchent à tripler la production actuelle d’ici 2020.

Pour le Québec et les autres provinces non-productrices de pétrole, l’exploitation des sables bitumineux coûte cher. En plus des allègements fiscaux particuliers et des généreuses subventions accordées par le gouvernement fédéral, sans compter l’exode de nos jeunes professionnels, la «pétrodollarisation» de la devise canadienne nuit gravement aux autres secteurs d’exportation, notamment le secteur manufacturier. Dans une dynamique de fédéralisme qui favorise les sables bitumineux, le Québec et d’autres provinces comme l’Ontario s’en retrouvent inévitablement pénalisées.

Au Québec, le projet Trailbreaker de la compagnie Enbridge qui vise à renverser le sens d’écoulement des oléoducs Sarnia-Montréal et Montréal-Portland permettrait de nouveaux débouchés dans les grandes raffineries américaines de la côte Est, du golfe du Mexique et possiblement de Montréal. Le projet comprend également la construction d’une station de pompage sur l’oléoduc Montréal - Portland à Dunham, en Montérégie.

Équiterre surveille de très près le processus d’approbation réglementaire de cette station et est intervenu auprès de la Commission de protection du territoire agricole et, en partenariat avec Nature Québec, a demandé au gouvernement du Québec de mandater le Bureau d’audiences publiques d’enquêter sur l’ensemble du projet Trailbreaker.

Études en cours
Suivi de la contestation de la décision de la Commission de protection du territoire agricole (favorable au projet de la station de pompage) auprès du Tribunal administratif du Québec.

Pour approfondir ce dossier
Lettre conjointe Équiterre – Nature Québec à la ministre Beauchamp (demande d’enquête au BAPE)
Comité pour l’environnement de Dunham – http://www.oilsandswatch.org/

Les impacts des sables bitumineux pour le Québec, publié sur le blogue de Jean-François Lisée, Magazine l'Actualité

Publication(s) :
Mémoire sur la station de pompage sur le pipeline Montréal – Portland, 2009
Ce mémoire explique pourquoi le projet d'une station de pompage à Dunham est une menace inacceptable pour l'intégrité de l'environnement et du potentiel agricole de la région.

Péril en la demeure ; Vers un traitement de faveur pour les sables bitumineux au détriment du reste du Canada, 2009
Publié en collaboration avec Environmental Defense et Forestethics, ce document met en lumière les actions et agissements du gouvernement canadien qui visent à favoriser l'industrie des sables bitumineux, peu avant la tenue de la Conférence des...

Le marchand de sable. Lettre ouverte au Premier ministre de l’Alberta, M. Stelmach, 2008

Cette lettre ouverte a été soumise pour publication alors que le Premier ministre de l’Alberta, M. Stelmach, était à Montréal. Elle a été rédigée par Thomas Duchaine et Hugo Séguin en novembre 2008.

Le mouvement pour la justice climatique
http://www.uncampement.net/

Voici les liens vers le site de différents camps qui ont eu lieu à travers la planète:
Climate Camp UK http://www.climatecamp.org.uk/
Climate Camp Ireland http://www.climatecamp.ie/
Climate Camp Scotland http://climatecampscotland.org.uk/
Climate Camp Aotearoa/NewZealand http://www.climatecamp.org.nz/
Camp Action Climat France http://www.campclimat.org/
Climate Camp Cymru/Wales http://climatecampcymru.org/
Climate Camp Australia http://www.climatecamp.org.au/
Climate Action Camp Belgique http://www.klimaatactiekamp.org/

Loi de la jungle

La loi de la jungle dit :
tu ne tues pas si tu n’as pas faim.
Point barre.



Photos : Michel Denis-Huot

ACTUALITÉ : un autre item pour le MPH - Musée Planétaire des Horreurs

Chasse aux phoques

Source : Radio Canada – L'embargo sur les produits dérivés de la chasse au phoque décrété par l'Union européenne entre en vigueur vendredi, mais il ne s'appliquera pas jusqu'à nouvel ordre à un grand nombre de pêcheurs et de fabricants de produits dérivés du Canada.


Photo Web

La Cour de justice de l'Union européenne a en effet décidé de suspendre l'embargo à la demande d'un groupe d'opposants qui conteste la légalité de la loi. La décision ne s'applique toutefois qu'aux seuls requérants, en attendant qu'une décision soit rendue sur le fond.

La requête en ce sens a été déposée par un groupe comprenant notamment l'association Inuit Tapiriit Kanatami (ITK), qui dit représenter 55 000 Inuits vivant dans 53 communautés des Territoires du Nord-Ouest, du Nunavut, du Nunavik et du Labrador.

L'Institut canadien de la fourrure fait aussi partie des requérants qui bénéficieront du jugement, tout comme le Groupe canadien de mise en marché du phoque et ses partenaires, Ta Ma Su Seal Products, de Cap-aux-Meules, aux Îles-de-la-Madeleine, GC Rieber Carino, de Norvège et Nu Tan Furs de Catalina, de Terre-Neuve.

Une porte-parole de la Commission européenne, Maria Kokkonen, a précisé vendredi que la Cour attendait maintenant les arguments écrits de la Commission européenne et du gouvernement des Pays-Bas, qui est aussi défendeur dans ce dossier, d'ici le 7 septembre. Les arguments seront ensuite défendus devant le tribunal.

Mme Kokkonen affirme que la Commission européenne est toujours d'avis que la loi adoptée par le Parlement européen ne contrevient pas à ses obligations internationales. Elle rappelle que l'embargo ne touche pas la pêche de subsistance. Le litige actuel porte plutôt sur la pêche commerciale.

Lors d'un point de presse donné jeudi à Saint-Jean, la ministre canadienne des Pêches et Océans, Gail Shea, s'est réjouie du jugement. « Les cours européennes ont conclu que les Inuits avaient le droit d'être entendus et le statu quo sera maintenu jusqu'à ce qu'on leur accorde leur audience », a-t-elle dit.

Rappelons que le gouvernement canadien conteste cette loi devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC), prétextant que l'embargo résulte de la désinformation et qu'il s'agit d'une décision basée sur des absurdités émotives. Le gouvernement a demandé à l'organisation d'établir dès l'automne prochain un panel d'experts pour régler ce différend.

Cependant, compte tenu du revirement de situation, les avocats du gouvernement étudient maintenant la décision de la Cour de justice, afin de vérifier si elle aura un impact sur le processus entamé devant l'OMC.

De passage au Nouveau-Brunswick, le premier ministre Stephen Harper a répété que la décision européenne a été prise « sans aucune raison rationnelle ».

« C'est tout à fait injuste envers la population du Canada. C'est une discrimination envers l'industrie du phoque. Nous allons continuer de défendre cette industrie et chercher d'autres opportunités commerciales à travers le monde pour nos produits. » -- Le premier ministre Stephen Harper

Pour sa part, l'Union européenne dit agir avec l'aval de l'opinion publique. Elle plaide qu'il s'agit d'une activité cruelle, puisque les phoques sont abattus d'un coup sur le crâne.

Les chasseurs de phoque ont rétorqué à maintes reprises que les animaux meurent instantanément.

Commentaire : Les Madelinots pourraient laisser les phoques aux Inuits qui n’ont pas besoin d’un quota de 360,000 bêtes pour se nourrir sur leurs banquises… Si les Madelinots vendent leurs captures à des nations autres qu’Européennes, just too bad, les Inuits ne reverront plus jamais de phoques sur leurs banquises. Pas besoin d’être un « psychic » pour le savoir.

La frénésie actuelle de destruction est sans commune mesure.

***
Depuis juin 2010, le Sénateur Mac Harb fait campagne en faveur du bannissement de la chasse aux phoques telle qu'elle est pratiquée au Canada - qui en fait devrait s'appeler carnage.

Voici une lettre qu’il a envoyée aux supporteurs :

La saison 2010 de chasse au phoque commerciale s’est terminée tant bien que mal et j’aimerais en profiter pour partager avec vous mon dernier discours au Sénat. Cliquez sur l'adresse suivante pour accéder au texte de ce discours. http://www.parl.gc.ca/40/3/parlbus/chambus/senate/deb-f/038db_2010-06-15-f.htm?Language=F&Parl=40&Ses=3#62

Le gouvernement a manqué à ses obligations envers le peuple canadien en refusant d’accepter qu’il soit maintenant temps d’amener les personnes participant à la chasse au phoque à effectuer la transition vers des emplois viables offrant des perspectives d’avenir. Le manque de leadership du gouvernement a également causé des dommages considérables au bien être des chasseurs Inuits et d’autres peuples autochtones ainsi qu’à la réputation du Canada sur la scène internationale.

Je vous encourage à partager cette information avec vos amis et collègues. Veuillez continuer à m’envoyer copie de toute correspondance avec les députés et les sénateurs. Nous ajouterons vos envois aux 650 000 appels, courriels et lettres déjà reçus et qui nous appuient dans nos démarches pour que cesse la chasse au phoque commerciale.

Je continuerai à déployer tous les efforts nécessaires pour que le gouvernement reconnaisse son manque de leadership par rapport à cet enjeu important, dans l’espoir que la saison de chasse 2010 soit consacrée dans l’histoire comme la dernière chasse au phoque commerciale dans ce pays.

Je vous remercie de votre appui continu.

-- Le sénateur Mac Harb

17 août 2010

Pollution magnétique 1

Il est beaucoup question d’autisme en ce moment, colloques et conférences se multiplient. J’ignore si l’on étudie sérieusement la pollution électromagnétique comme faisant partie des causes de la «pandémie d’autisme» actuelle…

J’ai écrit l’histoire qui suit pour résumer quelques-uns des effets secondaires de la «maladie téléphone mobile». Mais il y en a de plus graves, comme vous le verrez si vous lisez l’article jusqu’à la fin.

***
Muriel se mordilla la lèvre avec appréhension en scrutant l’objet de son stress, posé sur la table à café. «Je vais t’acheter un téléphone intelligent, avait annoncé Paul, tout joyeux. Ainsi, nous aurons un lien permanent!» Elle avait acquiescé, surtout par curiosité, car elle n’avait jamais eu de téléphone mobile.

Or après trois semaines de fréquention, voilà qu’elle se retrouvait totalement à la merci de cette mutuelle disponibilité. Adieu liberté… allô accrophonie!

Ce bidule lui collait à la peau comme un frère siamois. Il vibrait, bipait, sonnait ou chantait à tout bout de champ. Un envahissement de données, d’images, de photos, de vidéos, de musique, de lieux et de contacts, de rendez-vous religieusement consignés. Il ne manquait plus que les odeurs…

Muriel se demandait si les accros du cellulaire ne croyaient pas à tort vivre davantage au présent. Elle avait l’impression qu’ils vivaient plutôt dans le futur, surveillant fiévreusement leur écran en attente du prochain appel ou message. Souvent, au beau milieu d’un tête-à-tête, l’un des interlocuteurs disait : «Oh, excuse-moi, j’attends un appel important, je le prends.» Et vlan, terminé le partage intime!

Paul était de ceux qui ne veulent rien manquer. Comme il désirait tout savoir sur Muriel, il suivait ses allées et venues par géolocalisation GPS avec une incivilité surprenante pour un homme par ailleurs courtois. Les textos déferlaient dans la messagerie. Et, si par malheur elle ne répondait pas immédiatement, Paul s’irritait, indigné qu’elle l’ait oublié plus de cinq minutes. Comment aurait-elle pu l’ignorer? Il était comme Dieu, tout partout... Pouvait-elle échapper à cette manipulation ostentatoire?

Au bout d’une semaine d’usage, Muriel avait commencé à s’inquiéter réellement. «Ma foi, j’ai affaire à un dépendant affectif, à un jaloux pathologique ou pire, à un combo! En plus, il semble habité par une peur atavique de la solitude.» Servait-elle d’exutoire aux problèmes existentiels de Paul? Contrairement à lui, elle ne craignait pas la solitude, et pouvait très bien exister et respirer sans maintenir ce type de connexion omniprésente avec son entourage.

Aussi, en dépit de son attirance envers Paul, elle estima que la relation n’augurait rien de bon et qu’il valait mieux rompre. «Officiel, demain je retourne cet engin-là chez son fournisseur, et ensuite j’éconduis le séduisant Othello. Je n’ai vraiment pas besoin d’un esclave électronique, et encore moins d’un geôlier.»

      Mestengo © 2009
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Wikipedia
L'utilisation du mobile a entraîné dès le début des critiques portant notamment sur la question de la gêne sonore occasionnée aux autres. D'où la mise en place progressive d'interdictions dans certains lieux et de nouvelles règles de savoir-vivre. L’utilisation de mobiles est ainsi interdite dans certains lieux (spectacles, cours, etc.). Les salles de spectacle mettent en place des systèmes de brouillage.

Le mobile brouille notamment les repères entre vie privée et lieux publics : des conversations auparavant privées sont désormais échangées dans des lieux publics.

Le téléphone portable permet un assouplissement de certaines contraintes, tels les rendez-vous, qu'il est plus aisé de modifier ou décaler peu de temps à l'avance. Certains y voient au contraire un instrument de facilité et de mépris d'autrui.

Le téléphone portable brouille la limite, auparavant assez imperméable, entre vie professionnelle et vie privée, notamment en période de vacances.

Le téléphone portable, devenu objet multimédia généraliste, provoque des phénomènes de dépendance psychologique personnelle. Certains lui reprochent de supprimer les «temps morts», désormais consacrés à des conversations, des SMS ou des jeux, et qui permettaient notamment l'observation, la réflexion, etc.

Le mobile a habitué le citoyen du début du XXIe siècle à pouvoir joindre n'importe qui n'importe quand. Ce qui constitue un élément de sécurité important en cas par exemple d'accident dans un lieu isolé. Certains lui reprochent de créer un sentiment d'urgence et d'impatience artificiel, brouillant la hiérarchie entre ce qui est important et ce qui ne l'est pas.

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C’est là que le bât blesse…

Des études scientifiques ont révélé que les ondes projetées par nos systèmes de télécommunications (le numérique, la téléphonie sans fil, etc.) perturbent les cycles migratoires des oiseaux – entre autres… Les recherches de Joseph Kirschvink sont particulièrement intéressantes à ce sujet. Il a d’abord découvert que chacune de nos cellules possède des récepteurs magnétiques, puis, en 1992, que notre cerveau était littéralement truffé d’aimants microscopiques…

La présence de magnétite dans le cerveau humain a été dûment établie par le professeur de biologie Joseph Kirschvink au California Institute of Tehcnology. On se demandait si la présence de cette substance n’expliquerait pas notre sensibilité aux champs magnétiques. La magnétite réagit un million de fois plus fortement à un champ magnétique que tout autre matériau biologique, y compris le fer des globules rouges qui sert au transport de l’oxygène. La présence de magnétite chez les animaux était connue, mais on ignorait qu’elle s’accumulait dans le système nerveux central de l’humain. Par exemple, elle permet aux oiseaux de s’orienter dans le champ magnétique terrestre. Kirschvink a exposé des abeilles à un champ électromagnétique puissant tout en inversant l’orientation des cristaux de magnétite dans leur organisme. Du coup, celles-ci ont changé de cap pour se diriger dans la direction opposée.

Pourquoi ne serions-nous pas désorientés par cette agressive pollution électromagnétique? Quelle quantité notre système nerveux peut-il absorber avant de disjoncter? Les gens psychologiquement vulnérables sont-ils plus affectés?

On peut comprendre l’inquiétude croissante devant la nocivité de champs magnétiques aussi puissants que les câbles de haute tension, les radars et la prolifération des antennes de relais qui propagent des ondes d’hyperfréquence.

Beaucoup de gens ignorent l’impact réel de ces engins car les fabricants et les médias minimisent ou nient la plupart des résultats de recherche le moindrement négatifs – en raison des immenses revenus générés, on s’en doute.

Contrairement à nous, les jeunes enfants n’ont pas eu le temps de s’accommoder graduellement à la pollution électromagnétique – si jamais on peut s’y adapter. En réalité, nous sommes des antennes de relais qui s’ignorent. Je sais que l’autisme a toujours existé et qu’il se présente sous diverses formes. Mais la « pandémie d’autisme » actuelle donne à penser que ce trouble neuropsychologique pourrait inclure la pollution électromagnétique parmi ses causes. Certains enfants y sont peut-être plus sensibles que d’autres.

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Magnétisme notre sixième sens animal?

Article complet par Maxence Layet à l’adresse suivante :
http://www.mondeo.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=728&Itemid=1&ed=28

Le sens magnétique n’est pas l’apanage des oiseaux migrateurs ou de certaines bactéries. Les grands mammifères sont aussi concernés. Des chercheurs viennent de signaler une forme de magnétoréception chez la vache. Mais aussi chez l’homme. À en croire une recherche parue début septembre 2008, les vaches seraient capables de s’aligner selon un axe Nord-Sud au sein du champ magnétique terrestre. Et non à partir de l’orientation du soleil ou du simple sens du vent.

Boussoles vivantes
Abeilles, termites, homards, salamandres, pigeons, saumons… La magnétoréception est, semble-t-il, un sens relativement fréquent chez un grand nombre d’espèces animales. Une arche de Noé couvrant l’ensemble des vertébrés : amphibiens, reptiles, mammifères… Chez les oiseaux et les poissons, les cellules réceptrices se trouvent dans la région nasale, « innervées » par le nerf trijumeau. La tortue marine « capte » des variations de l’ordre de 0,1 microTesla, l’équivalent d’un changement de 0,2 % de la valeur du champ magnétique terrestre.

Petits cristaux
D’où vient cette sensibilité du vivant aux champs magnétiques ambiants ? Une première piste d’explication repose sur les cristaux de biomagnétite. De petits amas d’oxydes de fer (Fe3O4) longs de 40 à 100 nanomètres, propres au vivant et dont nous disposons tous. Humains, animaux et bactéries. Et en quantités colossales. Selon les calculs réalisés en 1992 par Joseph L. Kirschvink, le cerveau humain en contiendrait un minimum de 5 millions par centimètre cube. Et près de 100 millions par endroits. Soit une quantité de 4 à 70 nanogrammes (Ng) par gramme de tissu cérébral. Une pesée infime, mais répartie de façon homogène entre nos deux hémisphères. Les grains de poussière de la magnétite animale se nichent partout. Dans la tête et le cou du pigeon voyageur, dans l’abdomen des abeilles, dans les ailerons de la baleine, chez le dauphin, le thon, la chauve-souris.

Chez l’homme, elle se dépose en certains points du corps – le cerveau, les arcades sourcilières, les poignets, les genoux, etc. – s’y précipite et s’y accumule. Réagissant aux moindres mouvements magnétiques. Telles de minuscules boussoles embarquées. Un autre mécanisme biochimique, lié à l’angle d’incidence des rayons lumineux sur des protéines photosensibles présentes dans la rétine des pigeons voyageurs, a aussi été mis en évidence. La position du soleil est alors source de réactions biochimiques particulières, interprétées par le système vivant à la manière d’un compas de navigation. Souvent décrits comme opposés ou distincts, les mécanismes « boussole » ou « compas » semblent plutôt fonctionner en synergie chez les animaux qui en sont dotés.

Selon le biophysicien Andrew Marino l’homme perçoit les émissions magnétiques de son environnement. Ces stimulations, même à très faible puissance, occasionnent des pics d’activité cérébrale. Comme à la suite d’une sensation. Une expérience réalisée auprès de 17 volontaires plongés dans le noir et soumis à des stimuli lumineux, sonores ou magnétiques vient de le prouver.

Magnétisations à revoir?
Au-delà de ces indices statistiques, des preuves expérimentales sont nécessaires afin de s’assurer de la véracité de la magnéto-sensibilité bovine. Via des tests menés par exemple à l’aide d’aimants posés en différents points du crâne des ruminants. Ou en ayant recours à de très fortes impulsions magnétiques de façon à inverser l’orientation – c’est-à-dire la polarité – des cristaux de magnétite biologique. Cette technique de « re-magnétisation » forcée, dite « Kalmijn-Blakemore » du nom de ses inventeurs, a déjà été tentée avec succès sur des bactéries magnétotactiques. Ainsi que sur des fourmis tropicales Atta et des chauves-souris brunes (une dizaine de grandes chauves-souris brunes exposées à une soudaine impulsion magnétique artificielle ont vu leur perception du Nord magnétique décalée de 90°, vers l’Est ou vers l’Ouest). Une fois relâchés dans la nature, les animaux repolarisés sont partis à contresens de leurs congénères non exposés. Une belle pagaille qui a confirmé la place du sens magnétique dans leur orientation. Sur le terrain, les observations se poursuivent. Toujours sous l’égide des zoologues de l’université d’Essen, mais auprès de nouvelles espèces. Des moutons, des chèvres, des chevaux, des sangliers et quelques espèces de cerfs…

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À mon avis, il est impossible de ne pas être dérangé par toutes ces ondes. Qui plus est, les hyperfréquences, au lieu d’être émises en continu par les antennes relais, sont pulsées par saccades. Voilà ce qui perturbe notre organisme, notre système nerveux, nos cellules… et pourrait favoriser le cancer, l’autisme, l’insomnie, les maux de tête, les désordres psychologiques, et ainsi de suite.

Sans retourner à l’âge des cavernes, peut-être pourrions-nous modifier nos habitudes un peu, éliminer quelques objets de dépendance polluants ou au moins en limiter l’utilisation à l’essentiel.

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Présentation de l'éditeur
Il y a urgence. La sonnette d'alarme doit être tirée et l'opinion publique doit être informée car il est désormais prouvé que la téléphonie mobile et les technologies dites "sans fil" - Wi-fi, Bluetooth, etc. - sont dangereuses pour la santé. La publication, par des scientifiques indépendants, du rapport Bio-Initiative en août 2007 a changé la donne. Comme pour l'amiante, les principales compagnies d'assurances et de réassurance mondiales, jugeant le risque trop grand, ont rapidement cessé de couvrir les industriels pour tous les risques sanitaires liés aux émissions de champs électromagnétiques. La solution : une réglementation réelle incluant le respect de la santé publique. C'est possible.

L'auteur
Etienne Cendrier, porte-parole de Robin des Toits, est un militant bénévole, un père de famille devenu alerteur.

Pour commander :
http://www.amazon.fr/t%C3%A9l%C3%A9phonie-mobile-devenait-scandale-sanitaire/dp/2268065669

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Voyez aussi «Pollution sonore» dans ce blog : http://situationplanetaire.blogspot.com/2010/04/printemps-et-pollution-sonore.html

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On ne peut même plus penser en paix. On doit subir les conversations des accros partout - leur liste d'épicerie, le rendez-vous à la garderie, les chicanes de famille, etc. - où qu'on soit, même au p'tit coin...

Une vieille joke, mais toujours d'actualité :