28 novembre 2012

Actualités et stress

«Retirez-en une à toutes les quatre heures.»
Cartooniste : Jim Unger
Les bulletins de nouvelles peuvent facilement déclencher des émotions stressantes chez moi. Ressentez-vous la même chose? Par définition, les médias grossissent les évènements pour accrocher le public – que le sensationnalisme soit justifiable ou non. Notez l'énergie que dégagent les actualités – il s’agit d’une énergie de stress destinée à déclencher des réactions émotionnelles. Si nous y participons en consommant régulièrement ce genre de média, nous vivons dans un bain de stress. Non merci!
 
Quand nous laissons entrer ces idées et croyances angoissantes, nous pouvons éprouver de la colère, de la frustration, de l'angoisse, de l’inquiétude ou de la peur. On a tendance à penser que nous sommes plus productifs quand nous sommes bouleversés; mais en réalité, cela réduit notre capacité de créer des changements productifs. Lorsque les gens ont peur ou tombent dans le désespoir, ils se sentent souvent paralysés, expérimentent des blocages cognitifs et ne peuvent pas prendre de bonnes décisions. Et ces émotions stressantes ressenties régulièrement ne disparaissent pas : elles s'accumulent. L’amplification continuelle des émotions négatives libère dans tout le corps des niveaux excessifs d'hormones de stress comme le cortisol et l'adrénaline, entrainant des déséquilibres hormonaux et une modification du rythme cardiaque. Nous pouvons mal dormir, nous sentir confus et fatigués ou sur le bord de disjoncter; le cerveau est embrouillé et notre système immunitaire peut se retrouver passablement atteint. À long terme, une cascade de symptômes physiques se manifesteront : maux de tête, troubles gastro-intestinaux, syndrome métabolique, hypertension artérielle, surconsommation alimentaire, attaques de panique, dépression, insomnie – des maladies chroniques courantes.
 
L'impact sur le cœur est capital. Émotionnellement le cœur se ferme, ce qui entraine des blocages dans la communication avec les autres; comme nous nous sentons déconnectés, le sentiment de solitude qui en résulte augmente notre stress. Cela peut mener à la crise cardiaque.
 
Que font les gens après avoir vu ou lu des nouvelles qui les perturbent? Ils les racontent à leur famille et aux amis et propagent le drame tel un virus émotionnel, de sorte que de plus en plus de gens s'énervent. Nous cocréons involontairement une culture de stress que les médias sociaux accélèrent grâce à leur puissante rapidité et facilité de propagation. Nous recevons et transmettons personnellement quantité de messages dramatiques via Internet, et pour beaucoup d'entre nous, ce bain de stress émotionnel est devenu la norme. Alors, apprendre à gérer nos réactions face aux nouvelles de l’actualité n'a jamais été si indispensable à notre santé et à nos relations.
 
Être médiatrice et psychologue depuis quarante ans ne m’avait pas immunisée contre cette influence. C’est seulement lorsque j’en ai eu assez de jouer au yoyo entre tranquillité d’esprit et surcharge de stress que j'ai commencé à éliminer les sources de tension inutiles.
 
Quelques moyens efficaces pour réduire le stress causé par l'actualité :
 
• Prenez congé des médias. Ouais, désactivez, fermez, simplement. Vous serez plus heureux, garanti.
 
• Notez votre réaction au stress dès que vous vous en apercevez. Si vous stoppez la réaction sur-le-champ, moins il y a de dégâts et plus vous retrouvez un état optimal rapidement. Plus on pratique, plus il devient facile de les repérer.
 
• N'en rajoutez pas aux drames des autres, n’augmentez pas leur stress en propageant des virus émotionnels à travers les médias sociaux ou par courriel.
 
• Lors des reportages, reconnaissez la souffrance des victimes. Mais ne vous sentez pas impuissant ou ne donnez pas dans la pitié; au contraire, transmettez-leur de la compassion. Il est normal d'éprouver des émotions – mais ne les supprimez pas – c'est ce que vous faites de ces sentiments qui crée toute la différence. Connectez-vous à votre cœur et canalisez l’énergie vers quelque chose de dynamique et productif. Si vous avez envie de contribuer davantage, donner de l’argent ou faire du bénévolat ajoutera au mieux-être collectif, vous aidera à réduire votre stress personnel et celui des victimes.
 
• Trouvez une alternative. Si vous avez l’habitude de vous énerver avec les gens, essayez plutôt d’avoir de la bienveillance à leur égard, avec authenticité. Une fois que vous vous serez engagé à privilégier la nouvelle attitude, laissez-la monter et permettez-lui de prendre le dessus sur l’ancienne.
 
• Éprouvez plus de compassion envers vous-même et les autres. Cette pratique équilibre le rythme cardiaque et réduit le stress; elle agit même favorablement sur les personnes que vous traitez avec gentillesse.
 
Lorsque vous gérez le stress en temps réel, l'énergie économisée aide à rétablir votre équilibre et favorise la clarté d’esprit et l'initiative positive. Prenez soin de ne pas vous juger si parfois vous flanchez et retournez aux drames. C'est correct, nous le faisons tous. Réaffirmez votre engagement à pratiquer la voie du cœur et allez de l’avant. Chaque petit effort compte réellement.
 
Deborah Rozman, Ph.D.
Source : Care2

Un peu de renforcement…

Nous pouvons supporter de bonnes quantités de stress provenant de notre environnement, mais si nous allons trop loin, notre réaction au stress se retourne contre notre propre corps en créant des courts-circuits, mentalement et physiquement.

Le cerveau humain conserve une mémoire primitive programmée pour lutter contre toute forme de stress, à peu près de la même manière que nos ancêtres affrontaient les tigres aux dents affutées comme des sabres. La plupart du temps, vos cellules sont occupés à renouveler les stocks – à peu près 90 % de l’énergie d’une cellule est consacrée à la fabrication de nouvelles protéines, d’ADN et d’ARN neufs. Cependant, quand le cerveau perçoit une menace, le processus de fabrication est laissé de côté.  Quelle que soit votre décision face aux situations où il faut «lutter ou fuir», votre corps a besoin d’un apport massif d’énergie afin de propulser vos muscles. Pour que cela se produise, le processus normal du métabolisme qui construit les tissus, l’anabolisme, se transforme en son contraire, le catabolisme, qui décompose les tissus.

L’adrénaline provoque une cascade de réactions – la tension artérielle augmente, les muscles se tendent, la respiration se fait superficielle et plus rapide, le désir sexuel et la faim sont supprimés, la digestion s’arrête, le cerveau devient hyper vigilant et l’acuité sensorielle s’affine à l’extrême.

Ce qui est frappant à propos des conséquences du stress à long terme, c’est que dans l’ensemble, elles sont similaires aux effets du vieillissement. L’hypertension, les ulcères, l’impuissance, l’atrophie musculaire et le diabète en sont des symptômes communs. Les personnes âgées résistent moins facilement aux maladies et la sénilité semble avoir un lien direct avec la dégradation des neurones dans le cerveau. Les gens âgés ressemblent aux victimes du «syndrome du combattant», épuisées par une trop longue exposition à la lutte pour la survie. Aucun être humain ne peut s’épanouir lorsque son corps secrète sans arrêt du cortisol et de l’adrénaline; la fonction de ces hormones est de décomposer les tissus, et si elles sont libérées trop souvent et longtemps la maladie survient.

Gérer le stress s’avère donc nettement plus compliqué qu’on ne le suppose en général, parce que l’interprétation d’une quelconque situation par une personne est d’abord une projection de sa mémoire – nos réactions face à des situations nouvelles sont toujours empreintes de nos expériences passées.

Chaque fois que le stress est tenu pour responsable d’un trouble quelconque, les gens en concluent hâtivement que le problème est dû à un excès de tension, alors qu’en réalité la faute incombe aux mécanismes de défense du corps. La théorie du stress doit être modifiée de manière à inclure le lien esprit/corps, car des éléments invisibles – par exemple – l’interprétation, la croyance et l’attitude – comptent énormément dans les mécanismes de réaction au stress.

Deepak Chopra
Extrait de : Ageless Body, Timeless Mind

COMMENTAIRE

En effet, au ZOO ÉMOTIONNEL le corps se comporte comme s’il était entouré d’animaux sauvages physiques, à cœur de journée. Y a-t-il une différence entre le zoo mental/émotionnel et le zoo physique, vu que ce sont des réalités qui s’interpénètrent de toute façon?

En plus, nous devons composer avec une multitude de facteurs hyper stressants sur lesquels nous n’avons aucun pouvoir, à moins de nous enfermer dans un clapier. En voici quelques-uns : nuisances sonores et bruit assourdissant, pollution atmosphérique et magnétique, conditions climatiques extrêmes, surpeuplement, criminalité, vitesse excessive, hyper stimulation sensorielle, grossièreté et manque de bienveillance ou de simple courtoisie, et ainsi de suite…………………………..

Pensées du jour
 
- Écoutez et répondez avec votre cœur.  
 
- Put a smile in your heart and on your face – if you can  :-)
 

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