27 mai 2012

Nature et santé mentale


La plus belle des couronnes
Déposée par le vent
Ne coute pas une cenne! 

(D’autant que nos cennes vont disparaitre sous peu…)

La nature favorise la concentration

Selon la théorie des psychologues Rachel et Stephen Kaplan (Attention Restoration Theory - ART), les gens arrivent à mieux se concentrer après avoir passer du temps dans la nature, même seulement après avoir regardé des paysages agréables sur un écran. Des nuages qui se déplacent dans le ciel, des feuilles qui bruissent au vent ou une cascade d’eau déferlant sur des rochers exercent sur nous une «douce fascination» qui ne demande aucun «effort de concentration».

Certaines tâches requièrent un effort de concentration mentale. Les gens doivent inhiber leurs émotions et contrôler leur degré d'attention en éliminant toutes distractions. Tom DeMarco et Tim Lister (Peopleware – human-machine-interaction) rapportent que, dans un bureau, les employés prennent environ 15 minutes pour atteindre cet état de concentration, mais qu’il peut être détruit en un instant par un coup téléphone ou autre. Une tâche peut être suffisamment intéressante ou en résonance pour permettre une «concentration sans effort». Cependant, la concentration mentale soutenue entraine une fatigue et après un certain temps, les gens sont distraits, irritables, impatients et inefficaces. Lorsque notre concentration s’émousse il faut varier les tâches pour faire travailler d’autres parties de notre cerveau. «Changer, c’est comme se reposer».

Par ailleurs, les études cliniques démontrent que s’exposer à un environnement naturel et sauvage est propice à la restauration de la concentration.



La nature réduit le stress

Après plus de 20 ans de recherche, les Kaplan concluaient que la nature avait un rôle psychologique vital dans notre vie, que la nature affectait notre santé mentale et diminuait notre agressivité…

Après une chirurgie, les patients qui reposent dans une chambre d’où l’on peut voir des arbres au lieu d’un mur de briques guérissent plus rapidement et réclament moins d’antidouleurs. Les femmes ayant eu un cancer du sein récupèrent plus vite si elles marchent régulièrement dans un parc, observent des oiseaux ou prennent soin de fleurs.

Les enfants ayant des problèmes de concentration sont beaucoup moins agités après une immersion dans la nature où ils étaient entourés d’arbres, d’oiseaux, d’animaux, etc. Les randonneurs qui se baladent dans la nature sauvage marchent plus longtemps que ceux qui le font dans leur voisinage urbain.

Les gens travaillant dans des tours à bureaux sans voir dehors se déconcentrent plus facilement que ceux qui peuvent regarder un paysage naturel par une fenêtre. On conseille donc aux seconds de regarder des paysages sur leurs écrans à intervalles réguliers pour compenser; même si l’exercice a un côté «artificiel», celui-ci a quand même des vertus apaisantes et augmente le degré de concentration par la suite.

«Ce qui est beau pour nous, est ce dont nous avons besoin.»

Idées

Que pouvons-nous faire pour restaurer notre cortex préfrontal dans nos citées «dénaturées»?
- Réduire la quantité des panneaux publicitaires
- Garnir les murs de végétaux grimpants et planter des arbres
- Réduire la circulation automobile et le bruit
- Utiliser des rochers naturels en façade 
- Transformer les espaces malpropres et inhospitaliers
- Conserver les parcs et en aménager de nouveaux sur les terrains vacants (au lieu de privilégier les parcs industriels ou les agglomérations de condos)

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Vous aimerez peut-être cette vidéo pour ses qualités pacifiantes :
http://situationplanetaire.blogspot.ca/2011/12/chants-doiseaux.html 


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