24 avril 2012

Ne lâchons pas


Ne lâchons pas … notre lâcher-prise!

Le temps qu’il fait et les quatre nobles vérités

Les premiers enseignements donnés par le Bouddha – appelés les «quatre nobles vérités» – portaient sur la souffrance.

La première noble vérité dit que le malaise fait partie de la condition humaine. Rien n’est en essence d’une manière ou d’une autre. Autour de nous, le vent, le feu, la terre et l’eau ne cessent de jouer de diverses qualités, comme des magiciens. Nous changeons nous aussi comme le temps. L’être humain monte et descend comme la marée, il croît et décroit comme la lune. Il ne voit pas que, comme le temps, il est fluide et non solide; voilà pourquoi il souffre.

La deuxième noble vérité dit que la résistance est le mécanisme de fonctionnement fondamental de ce qu’il est convenu d’appeler le MOI. Résister à la vie crée de la souffrance. La tradition nous apprend que la cause de la souffrance est la tendance à s’accrocher à sa vision étroite des choses, c’est-à-dire que nous sommes accros au MOI. On ne veut pas accepter de changer comme le temps, d’avoir la même énergie que tout ce qui vit. Quand on résiste, on se braque. On se fait vraiment solide. Cette résistance s’appelle le MOI.

La troisième noble vérité dit que la souffrance cesse quand on arrête de maintenir l’énorme MOI à tout prix. C’est ce que l’on pratique pendant la méditation. Quand on ne s’agrippe plus à ses pensées ni à son scénario, on reste assis tout bonnement avec la qualité et l’énergie du «temps» particulier auquel on s’est évertué à résister.

L’essence de la quatrième noble vérité, c’est qu’on peut utiliser tout ce qu’on fait pour s’aider à comprendre qu’on n’est pas séparé, qu’on fait partie de l’énergie qui crée tout. Si on apprend à s’assoir, immobile comme la montagne au milieu de l’ouragan, sans se protéger contre la vérité, la vivacité et l’immédiateté de celui ou celle qui fait simplement partie de la vie, on n’est alors plus cet être distinct pour qui les choses doivent se dérouler selon ses désirs.

Quand nous arrêtons de résister et que nous laissons le temps qu’il fait nous imprégner, nous pouvons alors vivre à fond. Il n’en tient qu’à nous.

Pema Chödrön
Bien-être et incertitude
Cent huit enseignements

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Beaucoup de gens croient qu’ils ne peuvent renoncer à leurs constants états autopunitifs parce que les sentiments qu’ils éprouvent à l’égard de certaines personnes ou évènements passés sont tout simplement trop puissants; ils croient que ces états ont en quelque sorte prise sur eux et qu’il n’est pas en leur pouvoir de s’en libérer. Or, cela est tout à fait faux. N’ayant ni bras ni mains, les pensées et les sentiments ne peuvent avoir prise sur nous. Si nous sommes incapables de laisser aller un sentiment douloureux, c’est qu’une partie cachée de nous s’y accroche; elle craint de lâcher prise car toute sa vie ne tient qu'à cet attachement. Pour se libérer de la douleur, il faudrait que cette part de nous renonce à elle-même.

Guy Finley
Les voies de l’émerveillement

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COMMENTAIRE

Je ne lâche pas.
Ce blog a eu deux ans hier - ce n'est qu'un bébé.
Je tiens à remercier chaleureusement toutes les personnes qui m'ont encouragée.

Trop chouette ce gif par Glenn Fox :  

2 commentaires:

  1. Bon anniversaire! C'est un plaisir de vous lire!

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    1. Sachez que vos notes/commentaires sont très appriéciés! Merci encore...

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